L'avocat du plaignant a confirmé que les jurés du tribunal civil de l'état de Pennsylvanie avaient attribué à son client 2 milliards de dollars de dommages et 250 millions d'indemnités compensatoires. Le demandeur affirmait que son lymphome non hodgkinien, un cancer du système lymphatique, était lié à l'utilisation du Roundup, dont le principe actif est le glyphosate.
Le glyphosate a été classé, en 2015, «cancérogène probable» par le centre international de recherche sur le cancer de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Pour l'avocat, Bayer a fait de «mauvais choix dans ce dossier». «Le fait qu'ils n'aient pas cherché davantage à trouver un accord amiable est un mystère.» Le groupe a réaffirmé son intention d'aller au procès à chaque fois qu'il est attaqué au sujet des effets supposés du Roundup.
Il a souligné avoir obtenu gain de cause dans plusieurs procédures récentes liées au Roundup, s'appuyant sur «des évaluations de régulateurs et de scientifiques qui continuent à considérer ce produit comme sûr».
Selon Bayer, 113 000 des quelque 165 000 procédures entamées contre Monsanto et liées au désherbant ont été résolues ou déclarées irrecevables, à ce jour.
En juin 2020, le géant pharmaceutique et biotechnologique a conclu un accord à l'amiable couvrant, selon l'entreprise, environ 75% des 125 000 actions alors en cours. La transaction prévoyait le versement d'une somme totale comprise entre 10,1 et 10,9 milliards de dollars.
Bayer a aussi consacré 400 millions de dollars à l'indemnisation de personnes exposées à un autre herbicide, le dicamba, et 820 millions pour des contentieux liés aux PCB (polychlorobiphényles), polluants dits éternels. (vz/ats)