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Législatives 2022

Accusés d'antisémitisme, les députés de la Nupes quittent l'hémicycle

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Accusés d'antisémitisme, les députés de la Nupes quittent l'hémicycle

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Les députés français de la Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale (NUPES) quittent l'Hémicycle pour protester contre le discours du ministre de la Justice Eric Dupont-Moretti.Image: sda
Une phrase du Garde des Sceaux a provoqué des réactions outrées des députés de la coalition Nupes, puis leur départ temporaire de l'Assemblée nationale.
03.08.2022, 04:2503.08.2022, 08:34
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Interrogé mardi sur l'antisémitisme, le ministre français de la Justice Eric Dupond-Moretti a pointé du doigt «l'extrême gauche» et une récente proposition de résolution polémique sur Israël.

Le ministre réagissait à une question du député apparenté LR Meyer Habib sur les auteurs de l'attentat de la Rue des Rosiers de 1982.

Les images de ce qu'il s'est passé:

Ce député proche de l'ancien Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou s'est emporté à la fin de sa question contre le «nouvel antisémitisme» des «islamo-gauchistes», «notamment à la gauche de cet hémicycle». Meyer Habib a fustigé une «résolution immonde de 37 députés Nupes», illustrant, selon lui, une «haine des juifs et d'Israël».

Initiée par le communiste Jean-Paul Lecoq, cette proposition de résolution signée par une quarantaine d'élus de gauche condamnait le «régime d'apartheid» d'Israël contre les Palestiniens, «un régime institutionnalisé d'oppression et de domination systématique par un seul groupe racial».

Le texte avait fait polémique à gauche et provoqué une série de condamnations d'associations.

Dans sa réponse, avant de s'en prendre vertement à «l'extrême droite», Eric Dupond-Moretti a adressé un «petit mot à l'extrême gauche»: il a listé «Corbyn, l'apartheid, les mots que vous avez choisis pour commenter le discours du président de la République, ces mots-là vous collent à la peau».

Outre la résolution sur «l'apartheid», le garde des Sceaux fait notamment référence à la présence de l'ancien leader travailliste britannique Jérémy Corbyn - taxé de laxisme contre l'antisémitisme - auprès de candidates LFI pendant la campagne des législatives. Son interpellation a suscité le départ des élus de gauche.

«Malvenue»

A leur retour, le chef du groupe socialiste Boris Vallaud a jugé «malvenue» l'attaque du ministre: le «pays n'a pas besoin de division sur ce sujet-là».

«Nous savons que vous êtes des Républicains et que vous défendez comme nous la lutte contre l'antisémitisme, mais cela n'est pas le cas de tout le monde sur ces bancs»
La Première ministre Elisabeth Borne, en visant LFI

Dans l'hémicycle, l'écologiste Sandrine Rousseau a jugé «indigne de qualifier les députés LFI d'antisémites»:

«L'antisémitisme se règle devant les tribunaux et sa banalisation contribue à sa diffusion»

L'insoumis Aymeric Caron a demandé «des excuses» à la Première ministre. Sa collègue Murielle Lepvraud a dit se sentir «insultée» par les propos d'Elisabeth Borne et d'Eric Dupond-Moretti. (ats/jch)

Réponse à la visite de Nancy Pelosi: les chars chinois font faces à Taïwan
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