Plus de 48 millions de Français étaient appelés aux urnes, pour ce second tour. Voici comment les grands camps politiques se répartissent les voix des électeurs, selon l'AFP:
Non. Pourtant, la coalition présidentielle Ensemble! espérait décrocher une nouvelle majorité absolue – il faut 289 députés sur 577 –, elle n'a pas été acquise et elle a subi la percée de la gauche unie sous la bannière de la Nupes.
Ce sera même compliqué pour le camp présidentiel de créer une majorité relative au parlement, selon certains observateurs.
En comptant la première ministre Elisabeth Borne, 15 membres du gouvernement étaient en lice aux législatives. Ils devront quitter l'exécutif en cas de défaite, conformément à une règle non écrite, mais déjà appliquée, en 2017, par le président Emmanuel Macron.
Le scrutin a parlé, le RN obtient un groupe parlementaire, soit au moins 15 députés, ce qui donne davantage de moyens et de temps de parole. Le parti d'extrême droite n'y est parvenu qu'une fois dans son histoire, de 1986 à 1988, du temps du Front national, grâce à la proportionnelle.
Ce dimanche, le Rassemblement national a obtenu entre 89 sièges, contre une poignée lors de la législature précédente. Cela fait du RN la troisième force politique de la France.
Huit des neuf candidats soutenus par la Nupes ont été élus en Martinique, en Guadeloupe et en Guyane, où on a voté dès samedi et qui restent donc majoritairement à gauche.
A noter aussi, l'élection en Polynésie de l'indépendantiste Tematai Le Gayic, qui l'a fait devenir, à 21 ans, le plus jeune député de l'histoire de la Ve République.
La participation au second tour des élections législatives françaises est en légère hausse dimanche par rapport à 2017.
Alors qu'une partie du pays était toujours confrontée à une vague de chaleur inédite, le taux de participation en Métropole s'élevait à 38,11% à 17h selon le ministère de l'Intérieur. Elle est en baisse par rapport au premier tour il y a une semaine (39,42%), mais en progression par rapport au second tour en 2017, où elle atteignait 35,33% à la même heure.
L'abstention s'est élevée à 53,77%. Soit davantage qu'au premier tour (52,5%) mais moins qu'au second tour, en 2017, où les Français avaient été 57,4% à déserter les urnes, un record depuis 1958. La mobilisation était un enjeu déterminant en ce week-end de grandes chaleurs.
Ce second tour vient clore une longue séquence électorale, ouverte le 10 avril par le premier tour de la présidentielle, qui avait vu la réélection d'Emmanuel Macron. Mais la partie s'annonçait plus incertaine aux législatives après la percée surprise de la Nupes et de l'extrême droite.
Au premier tour, la majorité sortante, qui se présentait sous l'étiquette Ensemble! (LREM, MoDem, Agir et Horizons), est arrivée au coude-à-coude – autour de 26% des voix – avec l'alliance de gauche (LFI, PS, EELV et PCF). Le Rassemblement national (RN) de Marine Le Pen a totalisé 18.7%, soit 5,5 points de plus qu'en 2017, devant Les Républicains et ses alliés de l'UDI tombés à 11,3%.
(jah/ats)