Ce chanteur est passé de la pop à l'islamisme
Le chanteur s'était caché pendant plus d'une décennie dans un camp de réfugiés palestinien au Liban.
Fadl Shaker est né d'une mère palestinienne et d'un père libanais. Il a été accusé d'avoir participé en 2013 à des combats près de Saïda (sud) entre des partisans du cheikh radical Ahmad al-Assir et l'armée libanaise, qui avaient coûté la vie à près de 20 soldats.
Shaker, a popular singer born to a Palestinian mother and a Lebanese father, was accused of taking part in 2013 clashes in Sidonhttps://t.co/o9ZTPnoA4a
— The New Arab (@The_NewArab) October 5, 2025
Partisan d'Ahmad al-Assir, Shaker avait démenti toute implication dans ces affrontements et s'était caché dans le camp d'Aïn al-Heloué près de Saïda, le plus grand du Liban, qui échappe au contrôle aux autorités.
«Fadl Shaker s'est rendu à l'armée libanaise à l'entrée du camp d'Aïn al-Heloué en prélude à la conclusion de son affaire judiciaire», a déclaré une source judiciaire.
22 ans de prison
En 2020, un tribunal militaire libanais a condamné Shaker à 22 ans de prison pour avoir apporté un soutien financier et logistique au groupe «terroriste» dirigé par cheikh Assir. Ce dernier, arrêté en 2015, a été condamné à mort en 2017 pour «terrorisme».
En vertu d'un accord tacite, les organisations palestiniennes contrôlent ces camps où l'armée libanaise ne pénètre pas.
Une source proche de Shaker a déclaré que le chanteur, qui maintient être «innocent», était «confiant dans l'indépendance de la justice, qui lui rendra justice cette fois-ci».
En juillet dernier, Fadl Shaker a sorti une chanson, qui est arrivée en tête des classements dans le monde arabe. Son clip vidéo, tourné à Aïn al-Heloué, a atteint plus de 113 millions de vues sur YouTube.
ats/afp