C'est à l'occasion des célébrations marquant le 80e anniversaire de la fin de la Deuxième Guerre mondiale en Europe, que la plus célèbre tour de la capitale britannique dévoilera cette installation. Un hommage aux soldats britanniques morts au combat qui ne sera révélé au public que le 8 mai, date marquant la capitulation en 1945 de l'Allemagne nazie face aux forces alliées.
Les coquelicots, qui repoussaient dans les champs dévastés par les combats, sont l'emblème des soldats britanniques morts depuis la Première Guerre mondiale.
Les douves de la Tour de Londres, une forteresse vieille de 900 ans qui domine la rive nord de la Tamise, ont été couvertes d'un tapis de coquelicots pour la première fois en 2014, pour le centenaire du début de la Première Guerre mondiale. Quelque 900 000 fleurs en céramique, une pour chaque soldat britannique et du Commonwealth tombé au combat, avaient été plantées pour cette installation artistique éphémère que la reine Elizabeth II était allée visiter.
Le designer Tom Piper et l'artiste Paul Cummins ont rapporté 30 000 coquelicots de cette collection, qui illustrent les «blessures de la guerre», dit Rhiannon Goddard.
La cascade rouge ainsi formée sur un côté de l'édifice représente aussi les dégâts subis par la Tour de Londres pendant le Blitz, la campagne de bombardements par l'Allemagne nazie sur le Royaume-Uni.
Des volontaires sont occupés à assembler et à planter ces fleurs en céramique. Parmi eux: Harshida Amin, 62 ans. «Je tenais vraiment à contribuer au projet car je pense qu'il est très important de représenter tous les soldats britanniques venus des colonies», commente la Londonienne, dont le grand-père a participé à l'effort de guerre depuis l'Inde.
«Voir une telle abondance (de coquelicots) montre le grand nombre de soldats morts pour notre liberté», ajoute-t-elle.
L'installation sera ouverte au public jusqu'au 11 novembre, le jour de l'armistice de 1918. (mbr/ats)