Les pluies torrentielles qui ont provoqué inondations et coulées de boue depuis mardi dans la région de Recife, dans le nord-est du Brésil, ont fait au moins 79 morts et 56 disparus, selon le dernier bilan officiel publié dimanche.
Lors d'une accalmie, quelque 1200 hommes, disposant d'hélicoptères et de bateaux, ont repris dans la matinée de dimanche la recherche des disparus et des personnes isolées.
Des images diffusées dimanche par les autorités locales montrent des sauveteurs et des volontaires en train de déblayer les débris à Jardim Monteverde, à la frontière entre Recife et la municipalité de Jaboatao dos Guararapes.
C'est dans cette région accidentée que s'est produit le plus grand drame, samedi matin, lorsqu'un glissement de terrain a tué 19 personnes.
Entre vendredi soir et samedi matin, le volume des précipitations a atteint 70% de ce qui est normalement prévu pour l'ensemble du mois de mai dans certaines parties du Pernambouc.
Le président brésilien Jair Bolsonaro a déclaré dimanche matin qu'il se rendrait à Recife lundi pour suivre la «tragédie».
Le météorologue Estael Sias, de l'agence MetSul, a expliqué que les fortes pluies qui touchent le Pernambouc et, dans une moindre mesure, quatre autres Etats du nord-est du pays, résultent d'un phénomène typique de cette période de l'année, les «vagues orientales», soit des zones de «perturbation atmosphérique» qui se déplacent du continent africain vers la région côtière brésilienne:
Les images du week-end rappellent le drame survenu en février à Petrópolis, dans l'Etat de Rio de Janeiro (sud-est), où 233 personnes avaient été tuées lors de pluies torrentielles et de coulées de boue.
Selon les experts, ce type de tragédie résulte aussi par la topographie des lieux et la présence de grands bidonvilles avec des habitations majoritairement construites illégalement dans des zones escarpées à risque. (ats/jch)