Ce chiffre, atteint en janvier, est «symbolique» a affirmé le porte-parole de SOS Méditerranée Suisse. Chaque année, des milliers de migrantes quittent leur pays pour éviter des mutilations ou des violences.
Pendant leur périple, elles se retrouvent souvent dans des centres de détention où viols, torture et chantage sont observés régulièrement, notamment en Libye. Elles sont aussi victimes d'exploitation par des employeurs qui abusent d'elles ou font preuve de violences.
Sur les embarcations secourues, elles sont souvent retrouvées au centre. Un dispositif décidé par les hommes pour les protéger de la noyade. Or SOS Méditerranée considère au contraire ce dispositif dangereux pour elles. Ces femmes sont davantage exposées aux fuites de carburant qui, au contact de l'eau salée, constitue une substance corrosive et libère des gaz toxiques.
Autre problème, elles se blessent facilement avec le revêtement de l'embarcation. Et si le navire prend l'eau, elles sont souvent victimes des effets des mouvements des autres migrants. De son côté, SOS Méditerrannée a adapté son bateau à la prise en charge des femmes. Une zone est aménagée pour elles et les enfants. Aucun homme n'est autorisé à y entrer. Selon les témoignages recueillis à bord, presque toutes les femmes retenues dans les camps de détention, notamment en Libye, ont été victimes de violences sexuelles. (ats)