Les camps, installés au milieu des oliveraies dans le centre-est du pays, étaient devenus une épine dans le pied des autorités. Ils suscitaient un fort mécontentement chez les habitants des villages environnants.
Au total, 20 000 migrants, divisés en plusieurs camps informels, avaient érigé des tentes dans les champs, a expliqué vendredi un porte-parole de la Garde nationale.
Depuis jeudi, environ 4000 personnes de plusieurs nationalités ont notamment dû quitter le camp du «kilomètre 24», l'un des plus grands de la région, situé dans la localité de Katatna, a-t-il ajouté.
D'autres camps informels ont été évacués dans la même zone et les opérations se poursuivront sur les jours à venir, Selon les autorités, des personnes vulnérables et des femmes enceintes ont été prises en charge par les autorités sanitaires.
Interrogé sur le sort du reste des milliers de migrants, le porte-parole a indiqué qu'une partie s'était «dispersée dans la nature». D'après la Garde nationale, de nombreuses personnes ont émis le souhait d'un retour volontaire dans leur pays.
Vendredi soir, là où se tenait le camp du «kilomètre 24», on pouvait distinguer dans l'obscurité des paires de chaussures, des restes de nourriture ou un baluchon d'effets personnels aux côtés de tas d'objets et de matelas brûlés.
«De nombreux dossiers étaient devant la justice en raison de l'occupation de propriétés privées» comme les oliveraies, «il était de notre devoir de retirer toutes les formes de désordre», a affirmé le représentant des forces de l'ordre
Fin mars, le président Kais Saied avait appelé l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) à intensifier ses efforts pour assurer les «retours volontaires» des migrants irréguliers vers leurs pays. (ats/vz)