Début mars, les régions du littoral dans l'ouest de la Syrie ont été le théâtre des pires tueries depuis la prise du pouvoir au début décembre par une coalition dirigée par des islamistes. Selon l'ONG Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), plus de 1700 civils, en grande majorité des alaouites ont été tués.
Amnesty avait demandé jeudi aux autorités syriennes de veiller à ce que les responsables de ces massacres soient poursuivis en justice, évoquant de possibles de «crimes de guerre».
Damas a accusé les partisans armés de l'ex-président Assad d'avoir déclenché les violences en attaquant les nouvelles forces de sécurité.
Les nouvelles autorités emmenées par le président par intérim, Ahmad al-Chareh, déplorent «l'incapacité du rapport [d'Amnesty] à reconnaître ou à prendre pleinement en compte le contexte plus large des événements». Les violences ont commencé par un «assaut prémédité» des «restes de l'ancien régime, visant le personnel de l'armée et de la sécurité intérieure», assure-t-il.
Dans le chaos qui s'en est suivi, «des actes de représailles et de graves violations ont eu lieu», a-t-il ajouté, promettant que ces actes feraient l'objet d'une enquête et qu'un rapport serait publié dans un délai d'un mois.
Lundi, douze autres civils, en majorité des alaouites, ont été tués par des hommes armés dans l'ouest et le centre de la Syrie, selon l'OSDH. (ats/vz)