De son vrai nom Francisco Rabaneda y Cuervo, le créateur a marqué la mode par ses choix visionnaires et audacieux. Mais on le connait aussi pour ses parfums «blockbusters» comme One Million, Invictus ou encore Black XS.
Devenu célèbre dès les années 60, le couturier s'est illustré plus tard pour ses prises de parole farfelues dans les médias.
🔴Info @TLGBrest - Le couturier Paco Rabanne est décédé à Portsall, près de Brest https://t.co/qqMNlopF1I via @LeTelegramme
— Alexis Souhard (@AlexisSouhard) February 3, 2023
Fils d'une couturière chez Balenciaga et d'un colonel espagnol fusillé par les franquistes, le petit Francisco fuit l'Espagne en 1939 avec sa famille pour la France. Il grandit sous l'influence de sa mère, féministe convaincue, et de sa grand-mère, passionnée de spiritualité.
Il quitte la Bretagne pour la capitale à l'âge de 17 ans, où il étudie l'architecture à l’Ecole nationale des Beaux-arts. En parallèle, le jeune homme finance ses études avec des croquis de mode pour de grandes maisons de couture, parmi lesquelles Dior, Givenchy, Nina Ricci ou encore Balenciaga.
Francisco Rabaneda y Cuervo ne deviendra jamais architecte, même si la construction marquera à jamais sa création: métal, plastique, aluminium, disque laser, fibre optique, béton... Autant de matériaux que celui qu'on appelle désormais «Paco Rabanne» n’aura de cesse d'utiliser pour ses robes.
Outre ses robes métalliques, Paco Rabanne se lance dès les années 70 dans le monde des parfums, qui feront sa renommée. Encouragé par le succès commercial, il lance, entre 1993 et 1996, XS et XS Pour Elle, ainsi que Paco. Suivront Ultraviolet puis Black XS, 1 Million, Lady million, Invictus, Olympéa...
Depuis la fin des années 90, on voit plus régulièrement Paco Rabanne sur les plateaux télé pour parler ésotérisme, prophéties et vie antérieure. On apprendra ainsi qu'il a eu plusieurs vies (dont prostituée sous Louis XV, disciple de Jésus et complice de l'assassinat de Toutankhamon).
Le 10 mai 1999, il s'engage publiquement à ne plus faire de prédictions si la station spatiale Mir ne s'écrase pas sur la France, au moment de l'éclipse solaire d'août 1999. C'est un échec.
Il continuera de s'exprimer dans la presse spécialisée, abordant davantage le sujet de ses dites expériences paranormales que celui de la mode, dont il s'éloigne peu à peu. Il finit par retourner s’installer sur les lieux de son enfance, en Bretagne, où il passera les dernières années de sa vie. (mbr)