Perquistions chez Nestlé Waters en France

Les sites de Nestlé à Vittel et Contrexéville se font perquisitionner

Une plainte contre Nestlé a été déposée pour atteinte à l'environnement et à la santé publique.Image: AP

Accusé de tromperie, le géant de l'alimentation est sous enquête pour sa gestion de décharges jugées toxiques par des associations environnementales.

Des perquisitions ont été menées mardi dans les sites vosgiens de Nestlé Waters, à Vittel et Contrexéville, à la suite d'une enquête ouverte en 2023 sur des décharges sauvages de bouteilles plastiques, a-t-on appris auprès de la direction du groupe.

«L'enquête est en cours et on continue bien sûr de coopérer pleinement avec les autorités»

Un porte-parole de Nestlé Waters

Nestlé, devenu actionnaire de Vittel en 1969, assure que «ces anciens dépôts de déchets datent des années 60, avant que Nestlé Waters ne devienne propriétaire»:

«On travaille sous le contrôle des autorités environnementales. On s'est engagés à agir et à financer tout ce qui sera nécessaire concernant la gestion de ces anciens dépôts de déchets. Deux tiers des sites concernés ont déjà été nettoyés par Nestlé Waters et nous attendons le retour des autorités environnementales pour préciser la meilleure option de gestion pour les trois derniers sites.»

Communiqué du groupe

42 000 m3 de plastique

Selon Bernard Schmitt, du collectif écologiste «Eau 88», ces perquisitions sont menées dans le cadre d'une enquête ouverte à la suite d'une plainte contre Nestlé pour atteinte à l'environnement et à la santé publique:

«Nestlé a évacué quelques petites décharges mais qui comportaient très peu de plastique (...) mais les deux principales n'ont pas été évacuées. Il y aurait à They-sous-Montfort près de 42 000 m3 de plastique.»

Plus que la mise en place d'un système de surveillance au niveau de la décharge, le collectif attend une évacuation des détritus.

Une enquête préliminaire distincte de ces perquisitions, pour tromperie, a par ailleurs été ouverte par le parquet d'Epinal à l'encontre de Nestlé Waters dans l'affaire du recours aux traitements interdits (désinfection par lampe UV, filtration sur charbon actif) pour purifier ses eaux minérales. (ats/jch)