Les militaires au pouvoir au Niger ont affirmé mardi soir avoir dénoncé un accord de coopération militaire conclu en 2022 avec le Bénin. Ils accusent le pays «d'envisager une agression» contre le Niger.
Dans un communiqué lu à la télévision nationale, le régime militaire de Niamey a indiqué «avoir appelé à plusieurs reprises au respect des obligations» de cet accord signé le 11 juillet 2022 avec leur pays voisin, qu'ils ont décidé de «dénoncer».
Les militaires arrivés au pouvoir par un coup d'Etat le 26 juillet affirment que le gouvernement béninois a «décidé d'envisager une agression contre le Niger au lieu de le soutenir»:
La Cedeao brandit depuis plusieurs semaines la menace d'une intervention militaire pour rétablir l'ordre constitutionnel et réinstaurer dans ses fonctions le président déchu Mohamed Bazoum, retenu prisonnier et qui refuse de démissionner.
Cet accord portait notamment sur l'échange de renseignements, l'assistance aérienne pour suivre les mouvements des djihadistes et des opérations conjointes entre les deux armées béninoise et nigérienne.
Le nord du Bénin, frontalier du Niger et du Burkina Faso, deux pays minés par des violences djihadistes récurrentes, a été le théâtre ces derniers mois d'attaques et d'incursions de ces groupes.
Ce week-end, les nouvelles autorités de Niamey avaient également accusé la France de préparer une «agression» en déployant des «forces» dans plusieurs pays ouest-africains. Des accusations démenties par Paris qui ne reconnaît pas le régime militaire.
Plusieurs accords militaires avec la France ont également été dénoncés par les généraux au pouvoir le 3 août qui affirment que la présence des 1500 soldats français sur leur territoire est désormais illégale. (ats/jch)