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Le Niger rompt un accord de coopération militaire avec le Bénin

Le Niger craint une agression de la France et du Bénin

epa10833646 An armed military man patrols outside the French embassy in Niamey, Niger, 01 September 2023 According to the current Niger Ministry of Foreign Affairs and Cooperation, following the end o ...
Un soldat membre du nouveau parti au pouvoir posté devant l'ambassade de France à Niamey.Keystone
Le parti qui dirige actuellement le Niger craint que la France n'utilise le Bénin et d'autres pays de la Cedeao pour les attaquer.
13.09.2023, 05:0213.09.2023, 07:20

Les militaires au pouvoir au Niger ont affirmé mardi soir avoir dénoncé un accord de coopération militaire conclu en 2022 avec le Bénin. Ils accusent le pays «d'envisager une agression» contre le Niger.

Dans un communiqué lu à la télévision nationale, le régime militaire de Niamey a indiqué «avoir appelé à plusieurs reprises au respect des obligations» de cet accord signé le 11 juillet 2022 avec leur pays voisin, qu'ils ont décidé de «dénoncer».

Les militaires arrivés au pouvoir par un coup d'Etat le 26 juillet affirment que le gouvernement béninois a «décidé d'envisager une agression contre le Niger au lieu de le soutenir»:

«La République du Bénin a autorisé le stationnement des militaires mercenaires et matériels de guerre dans la perspective d'une agression voulue par la France en collaboration avec certains pays de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (Cedeao) contre le Niger. Nous voulons éviter l'escalade.»

La Cedeao brandit depuis plusieurs semaines la menace d'une intervention militaire pour rétablir l'ordre constitutionnel et réinstaurer dans ses fonctions le président déchu Mohamed Bazoum, retenu prisonnier et qui refuse de démissionner.

Violences djihadistes

Cet accord portait notamment sur l'échange de renseignements, l'assistance aérienne pour suivre les mouvements des djihadistes et des opérations conjointes entre les deux armées béninoise et nigérienne.

Le nord du Bénin, frontalier du Niger et du Burkina Faso, deux pays minés par des violences djihadistes récurrentes, a été le théâtre ces derniers mois d'attaques et d'incursions de ces groupes.

Ce week-end, les nouvelles autorités de Niamey avaient également accusé la France de préparer une «agression» en déployant des «forces» dans plusieurs pays ouest-africains. Des accusations démenties par Paris qui ne reconnaît pas le régime militaire.

Plusieurs accords militaires avec la France ont également été dénoncés par les généraux au pouvoir le 3 août qui affirment que la présence des 1500 soldats français sur leur territoire est désormais illégale. (ats/jch)

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