Comment la consommation de chocolats Kinder a-t-elle pu provoquer de la salmonellose, une infection gastrique pouvant entraîner la mort chez les plus jeunes ou les plus fragiles? Suite à la détection de plus d'une centaine de cas à travers neuf pays d'Europe dès le 25 mars, le groupe Ferrero, qui commercialise ces produits, a reconnu, le 7 avril, avoir identifié la bactérie dans son usine d’Arlon, en Belgique. Si, le lendemain, les autorités belges ont fermé la fabrique afin d'enquêter, de nouvelles révélations rendent désormais l'affaire encore plus sensible.
Mardi 12 avril, Le Parisien se fondant sur des informations de l'ONG Foodwatch a découvert une information exclusive. Ferrero aurait identifié le 15 décembre 2021 déjà, la présence de salmonelles – les bactéries à l'origine de la salmonellose – dans ses produits alimentaires. Pire, selon l'ONG, les autorités britanniques avaient fait savoir au groupe italien que de possibles cas mortels étaient liés aux Kinder Surprise le 23 mars. C'est deux jours avant que la France n'ait tiré la sonnette d'alarme, qui a ensuite induit au scandale international.
L'affaire ayant pris une ampleur substantielle, l'entreprise a décidé de retirer ses produits du marché mondial à partir du 4 avril. Soit trois mois et demi après la première identification de salmonelle. Un «retard» que l'ONG déplore dans le journal français: «S’ils avaient réagi plus tôt, des contaminations auraient été évitées. On ne peut pas jouer ainsi avec la santé des enfants». Mais pour l'entreprise italienne, ce nouvel esclandre ne semble pas justifié:
Concernant l'alerte initiale des autorités britanniques, la fabrique de chocolat «n'a pas eu la réponse à cette question», a relayé le média. Dans son communiqué du 7 avril, la firme a, toutefois, reconnu des «défaillances internes» et s'est «sincèrement excusée auprès de tous (les) consommateurs et partenaires commerciaux». (mndl)