«C'est une tragédie absolue», a déclaré le Premier ministre néo-zélandais Chris Hipkins, en réaction à l'incendie d'une auberge à Wellington qui a fait six morts. «Mais il semble qu'il y en ait plus» a-t-il déploré.
De la fumée s'échappait ce mardi matin de l'auberge Loafers Lodge, haute de quatre étages, pendant que 80 pompiers et 20 camions luttaient contre l'incendie.
Les services de secours estiment qu'environ 90 personnes se trouvaient dans l'auberge. Plusieurs d'entre elles manquent à l'appel, et 52 ont été secourues, dont certaines s'étaient réfugiées sur le toit de l'immeuble et ont regagné le sol par la grande échelle des pompiers.
Le commandant adjoint des Services nationaux d'incendie et de secours, Brendan Nally, a déclaré à Radio New Zealand:
Et de poursuivre: «Il n'y avait pas d'autre solution. Ces personnes allaient périr sans l'intervention de nos équipes. Beaucoup sont indemnes grâce à elles». Il n'y avait pas d'extincteurs automatiques dans l'auberge et l'alarme incendie ne s'est pas déclenchée, a-t-il précisé.
L'un des résidents de l'auberge, prénommé Chris, a déclaré à la chaîne publique TVNZ qu'il avait rampé hors de sa chambre pour fuir la fumée toxique. Il raconte:
«Un feu comme celui-là ne se voit qu'une fois tous les 10 ans à Wellington. C'est le pire cauchemar pour nous», a affirmé le responsable des services d'urgence Nick Pyatt.
L'auberge héberge à la fois des résidents de longue et de courte durée, a précisé la maire de Wellington, Tory Whanau. Selon elle, certains d'entre eux sont des personnes vulnérables, qui vivent avec de faibles revenus ou séjournent de manière «transitoire» en Nouvelle-Zélande, pays où sévit une crise du logement.
Le Premier ministre Chris Hipkins a expliqué que de nombreux travailleurs de nuit logeaient également dans le lieu, ce qui rendait difficile de savoir combien de personnes se trouvaient dans le bâtiment au moment de l'incendie. Il a promis un «examen approfondi» de la catastrophe.
La cause de l'incendie reste pour le moment «inexpliquée», a indiqué la police qui a annoncé l'ouverture d'une enquête conjointe avec les pompiers. (ag/ats)