Lors des manifestations au Pérou après la destitution et l'arrestation de l'ancien président Pedro Castillo, de graves affrontements ont éclaté entre manifestants et forces de l'ordre.
Les manifestants demandent la démission de la présidente Dina Boluarte, la dissolution du Parlement et la constitution d’une Assemblée constituante.
Selon la radio péruvienne RPP Noticias, plus de 6 800 membres des forces de sécurité ont été déployées dans le centre de Lima et les arrestations se comptent par centaines. La police a utilisé des gaz lacrymogènes et les opposants au gouvernement ont lancé des pierres et attaqué les forces de sécurité avec des bâtons. Plusieurs dizaines de personnes sont mortes dans ce pays d'Amérique du Sud depuis le début des manifestations.
Les troubles ont débuté le 7 décembre après la destitution et l’arrestation du président de gauche Pedro Castillo, accusé d’avoir tenté un coup d’État en voulant dissoudre le Parlement qui s’apprêtait à le chasser du pouvoir.
La crise est aussi le reflet de l’énorme fossé entre la capitale et les provinces pauvres qui soutenaient le président Castillo, d’origine amérindienne. Cette partie de la population voyait son élection comme une revanche sur ce qu’ils ressentent comme le mépris de la capitale. Des milliers de protestataires venus des régions pauvres sont arrivés à Lima la semaine dernière pour manifester.