La chanteuse et comédienne Régine est décédée dimanche à 92 ans, a annoncé à l'AFP sa petite-fille, Daphné Rotcajg:
RIP notre Gloria Gaynor national 🇫🇷 #Régine pic.twitter.com/m1SVcXuTyv
— Anthony (@AnthonyAridon) May 1, 2022
Le chanteur Renaud, qui avait écrit plusieurs titres pour Régine, considérait qu'elle était la dernière représentante historique de la chanson française, connue notamment pour «La grande Zoa», «Azzurro», «Les p'tits papiers» ou encore «Patchouli Chinchilla».
Elle a été propriétaire de jusqu'à 22 discothèques qui portaient son prénom dans le monde entier, à commencer par le mythique «Chez Régine», près de la prestigieuse avenue des Champs-Elysées, à Paris. Son prénom est devenu ainsi «l'emblème des nuits folles jusqu'au petit matin, elle-même dansant sur la piste jusqu'à la fermeture», a rappelé dans son texte Pierre Palmade.
Régina Zylbergerg est née le 26 décembre 1929 à Anderlecht (Belgique), de parents juifs polonais. A Aix-en-Provence, dans le sud de la France, en 1941, elle échappe à la déportation grâce à des Français non juifs.
Elle a aussi fait du cinéma, figurant au générique d'une dizaine de films, comme «Jeu de massacres» d'Alain Jessua, «Robert et Robert» de Claude Lelouch ou «Les ripoux» de Claude Zidi. Dans les années 60, elle chante au Carnegie Hall de New York, devenant - avec notamment Edith Piaf - une des rares Françaises à avoir conquis l'Amérique.
«Je suis très fière que certaines soient devenues des classiques de la variété (...). Mon premier métier, c'était les discothèques. Longtemps, la chanson n'a été qu'un passe-temps. Aujourd'hui, je me rends compte que la scène a été le plus important dans ma vie», déclarait encore la chanteuse et femme d'affaires. (ats/jch)