L'annonce est tombée mardi de la part des autorités judiciaires espagnoles: l'interprète de «Waka Waka» va devoir répondre des accusations de fraude fiscale dont elle fait l'objet depuis plusieurs mois. La date du procès, qui se tiendra devant le tribunal provincial de Barcelone, reste encore inconnue.
Outre huit ans de prison, la star de 45 ans risque une amende salée de près de 24 millions d'euros (23,7 pour être précis).
Selon l'accusation, Shakira vivait en Espagne depuis 2011 (année où sa relation avec le footballeur Gerard Piqué a été rendue publique), mais a maintenu sa résidence fiscale aux îles Bahamas, considérées comme un paradis fiscal, jusqu'en 2015.
Désormais émigrée aux Etats-Unis et séparée de son compagnon, la chanteuse n'a cessé de clamer son innocence. La semaine dernière, elle se confiait au magazine Elle dans une interview exclusive, dénonçant l'acharnement des autorités espagnoles.
Selon elle, ses revenus provenaient principalement de ses tournées internationales ou de sa participation à l’émission «The Voice», basée aux Etats-Unis.
De ce fait, Shakira ne vivait pas plus de six mois par an en Espagne - condition requise pour établir sa résidence fiscale dans le pays. Elle a fait en outre valoir qu’elle avait déjà versé 17,2 millions d’euros au fisc espagnol et qu’elle n’avait donc plus aucune dette à son égard.
«Les autorités fiscales ont vu que j’étais en couple avec un citoyen espagnol et ont commencé à saliver. Il est clair qu’ils voulaient cet argent sans se soucier de comment ils allaient le faire», a-t-elle précisé à Elle. «Je ne (leur) dois rien».
A noter que le nom de Shakira figure parmi ceux cités dans les Pandora Papers, vaste enquête publiée fin 2021, qui accusent plusieurs centaines de personnalités d’avoir dissimulé des avoirs dans des sociétés offshore, notamment à des fins d’évasion fiscale.
(mbr)