La BBC a accepté jeudi de verser d'«importants» dommages et intérêts à l'ex-gouvernante des princes Willam et Harry, qui avait été visée par de fausses allégations pour décrocher un entretien de leur mère en 1995. L'émission avait été vue par 23 millions de téléspectateurs.
La nourrice avait lancé des poursuites contre le géant de l'audiovisuel public, contestant les allégations «fabriquées» qui lui imputaient une aventure avec le prince Charles, quand elle était l'assistante personnelle du prince de Galles. Il avait été affirmé qu'elle avait avorté après être tombée enceinte du prince Charles.
Devant la haute cour de Londres, son avocate a déclaré que sa cliente était «soulagée que la BBC reconnaisse que les allégations étaient totalement fausses et sans aucun fondement».
Dans un rapport indépendant publié en mai 2021, l'ancien juge de la cour suprême John Dyson avait mis en lumière les méthodes trompeuses du journaliste Martin Bashir pour décrocher l'interview et étrillé la BBC pour sa gestion de l'affaire.
De faux relevés de compte avaient ainsi été montrés au frère de Diana, Charles Spencer, pour lui faire croire que les services de sécurité payaient deux personnes à la cour royale britannique pour espionner sa soeur. Selon Charles Spencer, c'est ce qui l'avait poussé à présenter le journaliste à Lady Di.
Après cette interview, Martin Bashir avait poursuivi sa carrière aux Etats-Unis avant de revenir au Royaume-Uni travailler pour la BBC, jusqu'à sa démission en mai dernier.
Dans cette affaire, la BBC a déjà indemnisé l'ancien secrétaire privé de Lady Di et a conclu un accord financier avec un graphiste, qui avait été écarté après avoir dénoncé les méthodes trompeuses de Martin Bashir. (ats/jch)