Plusieurs pays et organisations, dont l'ONU, se sont engagés mercredi à aller au bout du long processus qui s'amorce pour rendre justice aux victimes de crimes de guerre présumés, commis depuis l'invasion le 24 février de l'Ukraine par la Russie.
Avocate libano-britannique, Amal Clooney les a exhortés à ne rien lâcher, lors d'une réunion informelle du Conseil de sécurité, initiée par l'Albanie et la France. Elle a aussi espéré que les Ukrainiens auront accès aux milliards de dollars qui seront nécessaires pour rebâtir leur pays.
«Les auteurs de crimes doivent et seront tenus responsables» de leurs actes, a promis la ministre albanaise des Affaires étrangères, Olta Xhaçka, à l'unisson de plusieurs pays dont les Etats-Unis. «La France est fermement engagée à travailler avec l'Ukraine, ses partenaires internationaux ainsi que les juridictions et mécanismes internationaux pour empêcher l'impunité pour ces actes intolérables», a abondé l'ambassadrice adjointe française Nathalie Broadhurst.
La Haute-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Michelle Bachelet, a souligné par vidéo que les victimes des violations et leurs familles «devaient obtenir des réparations efficaces pour le préjudice et la tragédie subis». Elle a précisé qu'à ce jour ses services avaient «documenté et vérifié les cas de 5939 victimes civiles, dont 2787 morts et 3152 blessés».
Procureure générale d'Ukraine, Iryna Venediktova a indiqué, lors d'une liaison vidéo, avoir ouvert plus de 8000 enquêtes sur des violations présumées du droit humanitaire s'appliquant en temps de guerre.
Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, a rappelé le nombre record de 43 pays ayant saisi son institution de la situation en Ukraine. «Le droit s'applique de manière égale à toutes les parties, qu'il s'agisse de l'Ukraine ou de la Fédération de Russie, d'acteurs étatiques ou non-étatiques, tous ont des obligations claires», a-t-il souligné, en promettant des «enquêtes indépendantes».
La Russie a accusé, pour sa part, l'Ukraine d'avoir commis des exactions et jugé que la CPI était biaisée. (ats/jch)