Le nouveau premier ministre yéménite s'appelle Salem ben Brik. Il a été nommé samedi, après la démission de son prédécesseur.
En annonçant son départ dans une lettre partagée sur X, Ahmed ben Moubarak a lui affirmé qu'il n'avait «pas pu exercer (ses) pouvoirs constitutionnels et prendre les décisions nécessaires pour réformer les institutions gouvernementales». Il avait pris son poste en février 2024.
Une guerre opposant les rebelles houthis, soutenus par l'Iran, aux forces gouvernementales appuyées par l'Arabie saoudite déchire le pays depuis 2014. Il connaît toutefois une accalmie fragile depuis une trêve négociée par l'ONU en 2022, et malgré le fait que les rebelles contrôlent de larges zones, dont la capitale Sanaa.
A la suite de la démission du président Abed Rabbo Mansour Hadi en 2022, un Conseil présidentiel a été mis en place pour gouverner. Il est dirigé par Rashad al-Alimi. Le Conseil est basé à Aden (sud), après que les Houthis ont chassé les autorités de Sanaa.
C'est Al-Alimi qui a désigné le premier ministre, selon une annonce de l' agence de presse des autorités.
Ben Moubarak «voulait être plus qu'un premier ministre, il voulait les pouvoirs de la présidence. Cela l'a isolé politiquement» et a «conduit à des confrontations répétées avec des ministres clés et la plupart des membres du Conseil», a expliqué un spécialiste à l'AFP.
Ancien ambassadeur du Yémen aux Etats-Unis, ben Moubarak avait été enlevé en 2015 et détenu pendant plusieurs jours par les Houthis.
Sa démission intervient alors que les États-Unis, alliés d'Israël, mènent régulièrement des attaques aériennes contre des cibles des Houthis au Yémen.
Affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens de Gaza, où une guerre oppose Israël au Hamas, les Houthis tirent des missiles en direction d'Israël et mènent des attaques contre des navires. (ats)