Depuis plusieurs semaines, un front social en ébullition s’ajoute à une profonde crise économique, née de la chute de la rente pétrolière, et à l’impasse politique qui perdure depuis le soulèvement populaire du Hirak il y a deux ans.
Lors d’un conseil des ministres, ce dimanche, le président Tebboune joue la carte de l'apaisement. Il a «ordonné d’engager un dialogue avec les différents partenaires sociaux aux fins d’améliorer la situation socioprofessionnelle des employés du secteur» de l’Education et de la Santé.
Au même moment, les agents de la Protection civile, pompiers notamment, défilaient en uniforme non loin du siège de la présidence algérienne . Ils exigeaient la satisfaction de leurs revendications socioprofessionnelles et la libération d’un des leurs, arrêté sans explication dans la matinée.
Dimanche 2 mai 2021. 11h00. Des hommes de la protection civile manifestent à nombre m, avenue de l’indépendance, ils semblent se diriger vers la place Addis Abeba. #Algérie pic.twitter.com/kPZW8NihHv
— Karim BENYOUNES (@Karimben99) May 2, 2021
Dans un communiqué diffusé par la presse et les télévisions, le ministère de l’Intérieur a qualifié ce mouvement de protestation d’illégal et relevant d’un complot contre le pays. Il a également accusé les protestataires d’être poussés «par des parties hostiles à l’Algérie».
Signe inquiétant pour un régime impopulaire et paralysé face au retour du Hirak dans la rue, les conflits sociaux se multiplient dans les services publics. L'éducation, l'administration fiscale, les chemins de fer, pompiers et secteur de la santé sont éreintés par la crise du covid-19. (ga)