Lors d'une conférence de presse à Bruxelles, Lula, 76 ans, a annoncé la couleur:
Quoique plein d'entrain, il a ajouté qu'il ne prendra sa décision définitive qu'au début de l'année prochaine.
Devant les médias au sein du Parlement européen, Lula a fustigé son successeur d'extrême droite: «Bolsonaro est une piètre copie de (l'ex-président américain) Trump. Mais il ne réfléchit pas, il n'a aucune idée». Il se contenterait d'«abattre» l'héritage des années Lula, a dénoncé l'ancien syndicaliste.
L'annonce officielle de la candidature de Lula est très attendue depuis qu'il est redevenu éligible à la faveur d'une décision de la Cour suprême, qui a annulé ses condamnations pour corruption pour vice de forme en mars. Il a de nouveau qualifié lundi cette procédure de «persécution».
Si l'ancien syndicaliste se présente, ce sera sa sixième course présidentielle pour tenter de briguer un troisième mandat, après avoir dirigé le pays de 2003 à 2010.
Au cours de ses huit années de mandat, Lula a bénéficié d'une conjoncture économique favorable. Avec le boom des matières premières, il a pu mettre en place d'ambitieux programmes sociaux qui ont permis de sortir 30 millions de Brésiliens de la misère, lui valant alors une popularité record.
«Nous avons besoin de quelqu'un qui fasse front, il faut gagner les élections. Il faut reconstruire le Brésil», a estimé Lula. «En février ou mars, je déciderai si je me présente ou non. Cela dépendra de la décision du parti de me choisir ou non comme candidat».
D'après le dernier sondage de l'institut de référence Datafolha, datant du 17 septembre, Lula est crédité de 44% des suffrages au premier tour de l'élection, contre 26% pour un Bolsonaro très critiqué pour sa gestion de la pandémie.
En attendant, il poursuit sa tournée européenne, qui fera escale à Bruxelles, mais également Berlin, Paris et Madrid. (mbr)