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Crise politique au Salvador après un vote contesté du Parlement

Crise politique au Salvador après un vote contesté du Parlement

epa09174878 Members of civil society organizations demonstrate against the dismissal of magistrates of the Constitutional Chamber of the Supreme Court of Justice in San Salvador, Salvador, 02 May 2021 ...
Image: sda
Une tempête politique secoue le Salvador après le vote par le Parlement de la révocation des juges de la Cour suprême hostiles au président Nayib Bukele.
03.05.2021, 03:12
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Une décision qualifiée de putsch par l’opposition et qui suscite des inquiétudes internationales. Les alliés du président ont destitué, lors de leur investiture samedi, l’ensemble des magistrats de la chambre constitutionnelle de la Cour suprême pour avoir émis des jugements « arbitraires ».

Les parlementaires ont aussi voté la destitution du procureur général du Salvador, Raul Melara, considéré comme proche d’un parti d’opposition.

Populaire pour sa volonté de combattre le crime organisé et l’insécurité, le président de 39 ans s’était opposé plusieurs fois à la Cour suprême et au parquet général. Au pouvoir depuis 2019 dans ce pays d’Amérique centrale, il a bousculé la classe politique traditionnelle, discréditée par des affaires de corruption.

Tentative de putsch

Les juges évincés, dont les remplaçants ont été aussitôt désignés par les parlementaires de la majorité, ont refusé de quitter leur poste, invoquant «l’inconstitutionnalité du décret de destitution». Minoritaires au Parlement, le parti de droite Arena et l’ex-guérilla d’extrême gauche du Front Farabundo Martí pour la libération nationale (FMLN) ont dénoncé une tentative de putsch.

La «grave préoccupation» de Washington

Les Etats-Unis ont critiqué cette mesure et prévenu qu’elle pourrait porter atteinte à leurs relations avec le Salvador, précise CNN. Le secrétaire d’État Antony Blinken s’est entretenu dimanche avec Nayib Bukele par téléphone, exprimant la «grave préoccupation» de Washington.

Des ONG tirent la sonnette d'alarme

Selon le directeur exécutif de Human Rights Watch, José Miguel Vivanco, «Bukele rompt avec l’État de droit et tente de concentrer tout le pouvoir dans ses mains», rapporte el Pais.

Élu en 2019 pour un mandat de cinq ans, Bukele contrôle avec ses alliés depuis les élections parlementaires de février, 61 des 84 sièges du Congrès unicaméral. Une situation inédite depuis les accords de paix de 1992 qui ont mis fin à 12 années de guerre civile. Les penchants autoritaires du président lui valent des critiques véhémentes de ses opposants. (ga)

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