Les déclarations qui ont précédé le face-à-face ne présagent pas vraiment de la «désescalade» que Washington et Moscou disent vouloir, au moment où leurs relations sont au plus bas depuis la fin de la Guerre froide.
D'un côté, le secrétaire d'État américain Antony Blinken qui souhaite faire de l'Arctique un défi géopolitique sur les enjeux climatiques. De l'autre, son homologue russe Sergueï Lavrov qui a fait monter la tension avec des propos tonitruants. «Il est clair pour tout le monde depuis longtemps que ce sont nos terres, notre territoire», a-t-il lancé concrnant l'Arctique.
We condemn Russia's abuses in Crimea, especially on May 18 as we reflect on the 77th anniversary of Stalin’s deportation of countless Crimean Tatars from their native peninsula. We look forward to participating in the Crimea Platform Summit in August. #CrimeaIsUkraine
— Secretary Antony Blinken (@SecBlinken) May 18, 2021
La mise en garde russe a inévitablement suscité une réponse d'Antony Blinken, qui a appelé mardi à «éviter une militarisation» de l'Arctique mais aussi ce genre de «déclarations», qui «affaiblissent» l'objectif «d'un avenir pacifique» pour ce vaste territoire. Le décor du tête-à-tête est donc planté.
Depuis son arrivée à la Maison Blanche en janvier, le président Biden affiche une grande fermeté à l'égard de la Russie de Vladimir Poutine, qu'il est allé jusqu'à qualifier de «tueur» - pour mieux marquer la rupture avec son prédécesseur Donald Trump. Mais, les deux pays assurent vouloir une forme d'apaisement.
Pour y parvenir, Joe Biden et Vladimir Poutine semblent d'accord pour tenir leur premier sommet en juin dans un pays européen, probablement dans la foulée, côté occidental, des réunions des dirigeants du G7 et de l'Otan qui feront la part belle à l'affichage d'un front commun anti-Moscou. La date et le lieu pourraient être annoncés dans les jours qui suivent la réunion de Reykjavik. (ga)