Elle est née en Allemagne de l'Est et ne porte pas le nom de son papa. Ce qui n'a pas empêché la fille cadette de Vladimir Poutine de gravir les échelons à la vitesse de la lumière, de se marier avec un compte en banque plutôt dodu et de briller en danse acrobatique.
Sanctionnée (tout comme sa soeur Maria Vorontsova) par les pays occidentaux depuis avril dernier et le massacre de Boutcha, Katerina Tikhonova, 35 ans, n'a jamais quitté la Russie et occupait, jusqu'à aujourd'hui, le poste de directrice générale de la Fondation nationale pour le développement intellectuel, mais aussi celui de directrice adjointe de l'Institut de recherche mathématique des systèmes complexes de l'Université d'État de Moscou. Juillet 2022, l'heure est manifestement au mercato.
La milliardaire vient d'être nommée coprésidente du conseil de coordination pour la substitution des importations à l'Union russe des industriels et entrepreneurs (RSPP). En clair, trouver de quoi faire autrement. Depuis l'accumulation des sanctions contre la Russie, et décidées par de nombreux pays occidentaux, fragilise sa souveraineté nationale et paralyse, logiquement, de nombreuses importations.
Dans son cahier des charges, notamment, trouver des solutions qui fonctionnent pour déjouer les sanctions sur les importations, créer des services numériques pour soutenir les projets de substitution, mais aussi «proposer des initiatives législatives pertinentes». Tout un programme.