«C'est ici, au Louvre, au Grand Louvre, (...) que j'ai souhaité, en ce début de campagne présidentielle, vous délivrer un message de mobilisation et d'espoir». C'est ainsi que commence le tout nouveau clip de lancement de campagne de Marine Le Pen, diffusé ce samedi midi.
Tout sourire, la candidate du Rassemblement National se balade sur l'esplanade du musée, en passant notamment devant sa célèbre pyramide. Problème: toute utilisation de l’image de cette dernière doit faire l’objet d’une autorisation préalable. Que Marine Le Pen n'a pas demandée. C'est ce que révèle samedi le Parisien.
Affaissement du pays, déclassement des Français : c’est au Louvre qu’a commencé le quinquennat d’Emmanuel Macron.
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) January 15, 2022
🇫🇷 Pour renouer avec un destin collectif et un grand projet national, n’attendez pas l’élection présidentielle : faites-la !
Retrouvez ma déclaration du Louvre ⤵️ pic.twitter.com/jmWJY2qCZh
Depuis le jour du tournage, le 11 janvier, la direction du Louvre a demandé à plusieurs reprises à l'équipe de la candidate du RN de ne pas diffuser la vidéo, relate le journal. En vain. Le musée n'entend pas s'en tenir là et fait savoir qu’il maintient sa demande.
Cette histoire en rappelle une autre: le clip d’annonce de candidature d’Eric Zemmour, qui mêlait scènes de violences urbaines, séquences d'archives et extraits de films cultes. Tout comme Marine Le Pen, le polémiste s'était servi de ces images sans demander la permission aux propriétaires, qui n'avaient donc pas donné leur accord pour leur diffusion.
Certains d'entre eux se réservent le droit d'entamer des poursuites. Y compris le Louvre, car la pyramide apparaît également dans le clip de Zemmour. Le musée lui a demandé de retirer cette image de la vidéo par échanges de courriers.
En attendant, le Louvre dit «étudier les suites qui pourraient être données» au tournage de la vidéo de Marine Le Pen, écrit Franceinfo. Quant à la demande de suppression de la vidéo, une analyse est en cours. «Aucune option n’est exclue». (asi)