Cette semaine, le site russe Fontanka a publié des images du manoir de Evgueni Prigojine, le traître de la nation, dont l'empire est liquidé par les sbires de Vladimir Poutine. Le 25 juin, les autorités russes ont perquisitionné le logement du fondateur de l'armée Wagner, depuis sa rébellion armée avortée en direction de Moscou.
Outre le faste de la gigantesque demeure de l'oligarque et chef des Wagner, on y découvre des lingots d'or, de l'argent liquide, des armes et aussi plusieurs passeports avec des identités différentes, où se niche d'ailleurs une armoire remplie de perruques. Le FSB a aussi découvert son hélicoptère Robinson R44 dans le jardin - si on peut appeler ça un jardin.
Le 4 juillet, le patron de Wagner a débarqué dans une BMW accompagné de ses agents de sécurité. Il s'est présenté au bureau du FSB à Saint-Pétersbourg pour récupérer tout ce qui lui a été saisi. Fontanka rapporte que dix milliards de roubles (environ 110 millions de francs) embarqués par les enquêteurs ont été restitués à Prigojine.
Les murs du manoir sont décorés de nombreux diplômes et certificats de récompenses, dont le décret du gouverneur Alexandre Beglov sur l'attribution des services à Saint-Pétersbourg.
On apprend d'ailleurs, par le biais d'un énième diplôme, que Prigojine a été récompensé de la plus haute distinction en Russie. Il a été fait «héros de la Fédération de Russie» le 20 juin 2022 (aucune photo officielle n'avait fuité à ce propos).
Aussi, deux carabines Saiga, une carabine autrichienne Stey, un fusil semi-automatique Arka et plusieurs autres armes figuraient parmi les objets appartenant au boss des «musiciens». Le plus cocasse est ce pistolet Glock que Prigojine avait reçu des mains du ministre russe de la défense, Serguei Choïgou, devenu depuis son pire ennemi.
Le domicile du chef Wagner révèle aussi des zones plus sombres, pire qu'un repaire de mafieux. Une photo avec des «têtes tranchées» trône dans l'une des pièces, alors que ses mercenaires sont régulièrement accusés d'exactions.
On retrouve également une «masse» en métal, un symbole du groupe Wagner, sur laquelle un message est inscrit: «En cas de négociations importantes». Les mercenaires se targuent d'utiliser cette arme pour exécuter ou torturer leurs ennemis.
Les enquêteurs ont aussi découvert tout un panel de passeports.
Cette chambre digne d'un hôpital est l'autre découverte insolite de la perquisition. Il pourrait s'agir d'un héritage de l'épidémie de Covid-19. Les appareils présents sont dignes d'une unité de soins intensifs, rapportent le site russe. Entre autres, on y trouve un respirateur et des accessoires pour des seringues.
(svp)