Une plainte pour viols contre Sébastien Cauet a été déposée samedi par une femme, secrétaire médicale, âgée aujourd'hui de 25 ans. Dans cette plainte, révélée par le magazine L'Obs, la plaignante déclare avoir été forcée à lui prodiguer des fellations, par deux fois.
La première se serait déroulée à Genève, en 2014 (elle avait alors 16 ans), «un mois» après l'avoir rencontré une première fois à Disneyland grâce à un concours. Selon la plainte, c'est Cauet qui l'aurait invitée à le rejoindre Genève. A cette époque, la star française mixait régulièrement dans des boîtes de nuit en Suisse romande.
La jeune femme, «passionnée de radio», qui précise s'être déplacée au bout du lac avec «sa soeur et son beau-père», déclare alors que l'animateur l'aurait reçue dans sa chambre d'hôtel, afin d'écouter sa maquette tout en se préparant pour sa prestation du soir.
Ensuite, toujours selon le témoignage de la plaignante, «il s’est assis à côté de moi, il a enlevé le bouton de son pantalon et l’a baissé légèrement de quelques centimètres en sortant son sexe». C'est là que, selon la jeune femme, l'homme l'aurait contrainte à lui prodiguer une fellation. Elle dit qu'ils resteront ensuite en contact, décrivant notamment des «pressions sexuelles par messages» jusqu'en 2022, quand elle le rencontrera une nouvelle fois dans un parking parisien, où il l'aurait forcée à une nouvelle fellation.
L'accusé, qui «conteste fermement» le contenu de cette plainte, a déclaré mercredi, sur X, qu'il renonçait à «prendre l'antenne aujourd'hui, en accord avec NRJ». Cauet annonce aussi qu'il a «les preuves de son innocence» et que ses avocats s'apprêtent à déposer une plainte.
Je ne prendrai pas l’antenne aujourd’hui, en accord avec NRJ.
— Cauet Officiel (@cauetofficiel) November 22, 2023
je suis éprouvé par les accusations non seulement ignominieuses mais surtout mensongères, qui sont portées contre moi.
J’ai les preuves de mon innocence, mes avocats vont en saisir le Parquet de NANTERRE.
Je me battrai…
Au même moment, la radio NRJ diffusait son propre communiqué, déclarant notamment qu'une enquête interne à l'entreprise était toujours en cours.
Mercredi, fin de journée, BFMTV apprenait qu'une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet, «du chef de viols sur mineure de plus de 15 ans et de viols».
Sur les réseaux sociaux, tout est parti d'une capture d'écran postée le 13 octobre, par le compte d'une certaine «Zoé Sagan», sur X. On y découvre des échanges WhatsApp à caractère sexuel. Le compte X affirme dans cette même publication que la discussion se déroule entre Sébastien Cauet «et une fille mineure». Un post qui suscitera une série d'autres captures et témoignages concernant l'animateur, toujours relayés par «Zoé Sagan» sur la plateforme d'Elon Musk.
Si cette capture d'écran n'a pas été authentifiée, Sébastien Cauet décide, mercredi dernier, de déposer deux plaintes pour «harcèlement d'une personne au moyen d'un service de communication public en ligne», auprès du parquet de Nanterre.
Le 13 novembre, soit cinq jours avant le dépôt de plainte révélé par L'Obs, une personne affirmant être la jeune femme qui accuse l'animateur de viol, apparaît sur X, en rebond de la publication de «Zoé Sagan». Son post sous-entend qu'elle est à la base des informations révélées par «Zoé Sagan», un mois plus tôt. Elle partagera également l'article de L'Obs.
Zoé est un pseudonyme, derrière lequel se trouve (notamment) un auteur et publiciste français qui avait dévoilé son projet dans un entretien avec Paris Match, en 2022. Ce compte, qui possède pas loin de 150 000 followers, se décrit comme étant «la première IA féminine du XXIe siècle». Quotidiennement, cette «Zoé Sagan» partage des rumeurs et des menaces de révélations, sur les personnalités, les people et les politiques français. Ce que le compte, lui, appelle de la «Not-Fiction». Ses cibles favorites? Cyril Hanouna, Gabriel Attal ou encore Brigitte Macron, qu'il soupçonne (comme un certain nombre de passionnés de théories alternatives) d'être en réalité un homme.
Dernièrement, ce compte avait publié une lettre anonyme, peu avant la sortie du pamphlet baptisé Hanouna, de l'avocat Juan Branco, laquelle contenait de graves accusations contre l'animateur de TPMP.
Mardi, pour les caméras de BFMTV, la plaignante a livré une nouvelle fois son témoignage, de manière anonyme. Elle déclare notamment qu'à la suite du «choc» de 2022, elle plongera dans une «profonde dépression» et qu'elle tentera deux fois de mettre fin à ses jours. (fv)