L'ex-ministre britannique des Finances Rishi Sunak a accentué lundi son avance dans la course pour succéder au Premier ministre Boris Johnson.
Deux derniers tours sont prévus mardi et mercredi. Au lendemain d'un débat tendu entre ces cinq candidats dimanche soir, la chaîne Sky News a annoncé lundi l'annulation du débat prévu mardi soir, en raison du refus de Rishi Sunak et de Liz Truss d'y participer.
Selon le site internet de la chaîne, la perspective d'un troisième débat en direct fait craindre aux députés conservateurs que l'exposition au grand jour des désaccords entre les candidats ne fragilise la majorité.
La cheffe de la diplomatie, Liz Truss, jugée peu convaincante lors du premier débat vendredi, a donné le ton dimanche soir en attaquant frontalement dès ses premières interventions son ancien collègue au gouvernement Rishi Sunak, l'accusant d'avoir mené le pays à la «récession» en augmentant les taxes quand il était chargé des Finances.
L'ex-ministre de la Défense Penny Mordaunt a aussi attaqué l'ancien Chancelier de l'échiquier sur le sujet, elle qui a suggéré d'emprunter pour faire face à la crise du coût de la vie qui étrangle les ménages britanniques, avec une inflation record à 9.1% en mai.
«C'est du socialisme», a riposté Rishi Sunak. «Même (l'ancien chef de l'opposition) Jeremy Corbyn ne serait pas allé si loin!», a-t-il lancé, retournant ainsi un qualificatif qui lui avait été accolé par un fidèle de Boris Johnson.
Liz Truss et Rishi Sunak sont à couteaux tirés depuis le début de la campagne. La candidate de 46 ans est la coqueluche du camp Johnson, qui est convaincu que l'actuel favori attendait son heure depuis des mois avant de démissionner le 4 juillet, précipitant la chute du Premier ministre. Ce que les partisans de Rishi Sunak démentent. (ats/jch)