A l'approche des législatives de septembre, le gouvernement de Vladimir Poutine a ordonné, mercredi, la liquidation des groupes fondés par Alexeï Navalny. L'opposant a aussitôt fait savoir sur Instagram qu'il «ne reculera pas».
Ce jugement vise notamment le Fonds de lutte contre la corruption (FBK), connu pour ses enquêtes retentissantes sur le train de vie et les malversations des élites russes. Le groupe abrite également les bureaux régionaux de Navalny, qui s'occupent d'organiser les manifestations et les campagnes électorales.
Les réactions occidentales n'ont pas tardé. Jeudi, l'Union européenne a condamné cette «décision infondée», qui montre la «volonté délibérée du gouvernement de supprimer l'opposition indépendante et confirme la politique de répression systématique des droits humains et des libertés qui sont garantis par la constitution russe».
Commencée dans la matinée, l'audience de mercredi a duré plus de 12 heures. Le Parquet a salué, lui, un jugement «légal et justifié».
L'issue de cette procédure laissait peu de doutes. Le réseau de bureaux régionaux de Navalny ayant déjà été classé fin avril dans la liste des organisations «extrémistes» du service de surveillance financière. En conséquence, il avait procédé à son auto-dissolution pour éviter des poursuites à ses membres.
En Russie, les collaborateurs de formations «extrémistes» risquent de lourdes peines de prison. (ats)