La cour «a décidé d'accéder à la requête du procureur de dissoudre l'organisation de défense des droits Mémorial et toutes les entités rattachées», a déclaré le juge Mikhaïl Kazakov, selon une correspondante de l'Agence France-presse (AFP) au tribunal de la ville de Moscou.
Mercredi, la décision de la Cour suprême russe a mis un terme à l'organisme recensant les violations des droits humains dans la Russie contemporaine, notamment les poursuites politiques visant les opposants de Vladimir Poutine.
La veille, elle avait banni sa maison mère, le Mémorial International, et ses structures enquêtant sur les purges soviétiques.
Le Centre de défense des droits humains de Mémorial a été dissous pour avoir enfreint une loi controversée sur les «agents de l'étranger» et avoir fait l'apologie du «terrorisme» et de l'«extrémisme».
Malgré le froid glacial, plusieurs dizaines de personnes s'étaient rassemblées devant le tribunal pour exprimer leur soutien à cette organisation emblématique de l'Histoire contemporaine de la Russie.
Fondée en 1989 par des dissidents soviétiques voulant sauvegarder la mémoire des victimes des crimes staliniens, l'ONG Mémorial s'est imposée ensuite comme un pilier de la société civile, s'attirant les foudres du Kremlin pour son engagement dans la défense des libertés publiques.
La suppression du Mémorial International, mardi, avait suscité une vague d'indignation à travers le monde, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken dénonçant une «persécution». (ats/mndl)