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Le Parlement russe a une bonne nouvelle pour le groupe Wagner

Le Parlement russe a pris une décision qui va plaire au groupe Wagner

Visitors wearing military camouflage stand at the entrance of the 'PMC Wagner Centre', which is associated with businessman and founder of the Wagner private military group Yevgeny Prigozhin ...
Le quartier général du groupe Wagner.Image: sda
Les sanctions seront durcies en Russie contre les critiques de l'armée et du groupe paramilitaire Wagner. Voici ce qu'a décidé la Douma. 👇
02.03.2023, 15:38
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Les députés russes ont adopté, jeudi, des amendements punissant encore plus sévèrement les propos jugés hostiles aux forces russes combattant en Ukraine. Ces mesures comprennent désormais aussi les critiques contre les membres de groupes paramilitaires tels que Wagner.

La reconnaissance de Wagner

Ces modifications introduisent des sanctions pour les critiques visant les combattants «volontaires» russes, a indiqué la Douma dans un communiqué. Ce terme est régulièrement employé par les autorités pour qualifier les mercenaires de Wagner, très actifs sur le front dans l'est de l'Ukraine.

Après avoir nié pendant des années son existence, les autorités russes reconnaissent désormais pleinement les soldats de Wagner, actuellement en première ligne dans la bataille pour la ville ukrainienne de Bakhmout.

Le président de la chambre basse du Parlement russe, Viatcheslav Volodine, a assuré mercredi:

«Cette initiative vise à défendre tous ceux qui, aujourd'hui, en risquant leur vie, assurent la sécurité de notre pays et de nos citoyens.»

Que risquent ceux qui critiquent Wagner?

Selon ces amendements, «discréditer» des militaires ou «volontaires» russes participant au conflit sera maintenant passible au pénal, au maximum, de sept ans de prison, contre cinq ans auparavant.

Ces modifications ont été adoptées en deuxième lecture, la plus importante du cycle législatif russe. Elles devront par la suite être définitivement approuvées en troisième lecture, puis validées par la Chambre haute du Parlement et signées par le président Vladimir Poutine, généralement une formalité.

Un arsenal contre les critiques

Début mars 2022, quelques jours après le lancement de l'offensive contre l'Ukraine, les autorités avaient adopté deux lois punissant respectivement:

  • La «discréditation» des forces russes.
  • La diffusion de «fausses informations» sur leur compte.

Cette dernière loi, plus sévère, est passible de 15 ans de prison et, avec ces nouveaux amendements, concernera également à présent les «fausses informations» visant les combattants «volontaires», comme Wagner.

Qui est concerné?

Des milliers de Russes ayant publiquement critiqué le conflit ou les exactions présumées des forces russes en Ukraine ont été jugés et condamnés à des amendes dans le cadre de ces textes.

Des dizaines d'autres personnes, poursuivies au pénal, souvent après avoir reçu plusieurs amendes, ont été condamnées à de lourdes peines de prison ou sont en attente de jugement. (jah/ats)

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