
A Marioupol, plus moyen de chercher sa route en ukrainien ou en anglais.
A Marioupol, plus moyen de chercher sa route en ukrainien ou en anglais. Le ministère des Transports a annoncé, jeudi, le remplacement de tous les panneaux d'entrée des agglomérations de la région. Première étape vers une annexion russe?
06.05.2022, 11:2906.05.2022, 14:17
Depuis quelques jours, des panneaux de signalisation en russe poussent comme des champignons aux alentours de la ville ukrainienne de Marioupol. C'est le ministère des Transports de la région qui a annoncé cette vaste transformation langagière, jeudi matin. Publiant, par la même occasion, des photos de l'opération. De nombreux ouvriers sont désormais chargés de déboulonner les panneaux d'avant-guerre, écrits en ukrainien et en anglais, pour signifier, carrefour après carrefour, que la ville est bien aux mains des Russes et des alliés de la république autoproclamée de Donetsk.
Si, pour les adversaires de Moscou, il s'agirait d'une première étape en vue d'une annexion, la Russie se défend toujours de vouloir occuper des territoires ukrainiens.
«A chaque étape, il y a eu des discussions avec la population, qui (...) veut avoir confirmation que la Russie est revenue pour toujours»
Le dirigeant des séparatistes, Denis Pouchiline, qui accompagnait le chef-adjoint de l'administration présidentielle russe, cette semaine, à Marioupol. (fv)
La Russie se montre de plus en plus dure en matière de liberté d'expression. Désormais, même les touristes étrangers risquent de ne plus pouvoir émettre de critiques.
La propagande de Poutine explique quotidiennement à la population russe comment interpréter l'actualité. Les commentateurs s'en prennent à l'Occident et trouvent des raisons farfelues pour lesquelles l'Ukraine doit être soi-disant libérée. A l'inverse, ceux qui osent critiquer le Kremlin et Poutine risquent gros. Parfois même de longues peines de prison.