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Poutine propose une prolongation d’un an du traité New Start

Poutine propose une prolongation d’un an du traité New Start

Le président russe a annoncé lundi que Moscou respecterait encore un an les limites du traité de désarmement nucléaire New Start, qui arrive à expiration en février 2026.
22.09.2025, 16:3722.09.2025, 16:37
La rapporteuse spéciale de l'ONU sur la Russie Mariana Katzarova estime que la répression dans le pays présidé par Vladimir Poutine est encore plus importante (archives).
Cet accord doit expirer en février prochain.Keystone

Le président russe Vladimir Poutine a proposé lundi de prolonger d'un an les termes du traité de désarmement nucléaire New Start conclu entre la Russie et les Etats-Unis.

Ce traité, signé en 2010, limite chaque partie à 1550 ogives stratégiques offensives déployées, à 800 le nombre de lanceurs et bombardiers lourds, et prévoit un mécanisme de vérifications.

Mais ces inspections sont interrompues depuis que Moscou a suspendu sa participation au traité il y a deux ans, sur fond de conflit en Ukraine et de tension croissante avec les Occidentaux.

S'exprimant lors d'une réunion télévisée avec des membres du Conseil de sécurité russe, Vladimir Poutine a assuré lundi que Moscou souhaitait toutefois respecter la limite du nombre d'armements prévue par le traité pendant au moins une année supplémentaire.

«La Russie est prête, après le 5 février 2026, à continuer de respecter pendant un an les restrictions quantitatives centrales prévues par le traité Start.»

Réciprocité attendue

«Nous pensons que cette mesure ne sera viable que si les Etats-Unis agissent de manière analogue et ne prennent pas de mesures qui sapent ou violent le ratio actuel de capacités de dissuasion.»
Le président russe.

Selon lui, après cette période d'un an, Moscou prendra une décision, «sur la base d'une analyse de la situation», concernant le maintien ou non de ces «restrictions volontaires».

Il a par ailleurs affirmé qu'un «rejet complet» de «l'héritage» du traité New Start constituerait «à de nombreux points de vue une mesure erronée et de courte vue».

Les négociations en vue du renouvellement du traité étaient restées dans l'impasse pendant tout le premier mandat (2017-2021) du président américain Donald Trump, qui voulait voir la Chine incluse dans les restrictions des arsenaux.

Poutine accuse l'Occident

Les Etats-Unis s'étaient retirés en 2019 du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) – signé du temps de l'URSS et qui concernait les armes nucléaires d'une portée allant de 500 à 5.500 km – accusant Moscou de le violer.

La Russie avait alors assuré qu'elle continuerait d'observer un moratoire sur la production et le déploiement de tels engins si les Américains n'en déployaient pas à une distance qui leur permettrait d'atteindre le territoire russe.

Mais, début août, la Russie a annoncé lever ce moratoire, accusant Washington d'avoir lancé «la production en série» de tels engins et de préparer leur déploiement en Europe et en Asie.

Lundi, Vladimir Poutine a affirmé que, «malheureusement», la sécurité et la stabilité stratégique mondiale continuaient à «se dégrader».

Il a accusé l'Occident d'en être responsable. «Nous lions les multiples problèmes qui se sont accumulés dans le domaine stratégique depuis le début du XXIe siècle aux actions destructrices de l'Occident», a-t-il déclaré.

Chaud et froid

Depuis le début de l'attaque russe à grande échelle de l'Ukraine en février 2022, le chef du Kremlin a soufflé le chaud et le froid quant au recours à l'arme nucléaire, déployant durant l'été 2023 des armes nucléaires tactiques au Bélarus, son plus proche allié.

En août, Poutine a également annoncé que Moscou avait lancé la production en série de l'Orechnik, un missile balistique hypersonique de dernière génération qui peut porter une charge nucléaire. Il a répété que Moscou pourrait déployer ces missiles au Bélarus.

En novembre 2024, la Russie avait utilisé cet engin, sans sa charge nucléaire, pour frapper une usine militaire dans la ville de Dnipro, dans le centre de l'Ukraine.

«Nous avons confiance en la fiabilité et l'efficacité de nos forces nationales de dissuasion, mais en même temps, nous ne souhaitons pas aggraver les tensions ni alimenter la course aux armements.»
Vladimir Poutine

(sda/ats/afp)

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