Les représailles russes n'ont pas tardé. Vingt employés de l'ambassade tchèque à Moscou ont été déclarées «persona non grata» et devront quitter le pays avant la fin de la journée lundi 19 avril. Cette mesure intervient au lendemain de l'expulsion de 18 diplomates russes par la République tchèque qui les accuse d'espionnage.
Qualifiant la décision des autorités tchèques de «sans précédent», Moscou a dénoncé des accusations «infondées et farfelues» portées contre ses diplomates.
La république tchèque a expulsé 18 diplomates russes identifiés comme des agents des services d'espionnage de Moscou. Prague a assuré samedi avoir «des preuves irréfutables» impliquant des agents du renseignement militaire russe, dans l'explosion d'un dépôt de munitions à Vrbetice en 2014, faisant deux morts.
Czech Police investigation was suspended in 2015, but re-opened in 2018 after GRU officers using same fake passports tried to assassinate Sergey Skripal in the UK.
— Jakub Janda (@_JakubJanda) April 17, 2021
Today, Czech Police just opened search for the two GRU officials: https://t.co/1hAd9MIaCz
Les deux Russes qui seraient les auteurs du sabotage des dépôts de munitions ont été identifiés comme Alexander Mishkin et Anatoly Chepigov. Les mêmes faux passeports que les suspects de la tentative d'empoisonnement au Novitchok de l'ex-agent double Sergueï Skripal à Salisbury, en Grande-Bretagne, en 2018, rapporte le Times.
A Prague, une centaine de personnes brandissaient des banderoles sur lesquelles on pouvait lire «Nous ne sommes pas l'arrière-cour de la Russie» et scandaient «Honte» en agitant des drapeaux de l'UE et de l'Otan, rapporte BBC. La veille, la police avait arrêté sept personnes qui avaient déjà barbouillé le mur de l'ambassade avec du ketchup en guise de sang.
Malgré les conclusions de Londres concernant l'affaire de l’empoisonnement, Moscou a toujours démenti toute implication dans l'affaire Skripal. Jeudi, le ministère des Affaires étrangères britannique avait convoqué l'ambassadeur de Russie à Londres en raison des «activités malveillantes» attribuées à Moscou, dont des cyberattaques et les mouvements de troupes à la frontière ukrainienne. (ga)