Les enquêteurs ont revu, lundi, à six morts le bilan de la fusillade dans une université de Perm, dans le centre de la Russie. Un précédent décompte faisait état de huit personnes tuées.
Les incidents armés de ce type se sont multipliés en Russie ces dernières années, entraînant un durcissement de la législation sur le port d'armes.
L'auteur a «été blessé lors de son arrestation, étant donné qu'il opposait une résistance», a ajouté le Comité d'enquête, qui n'a pas dans l'immédiat donné d'informations sur le mobile du tireur.
Fuyant la fusillade, des étudiants ont sauté des fenêtres du premier étage d'un bâtiment de l'université, selon des vidéos publiées sur les réseaux sociaux. Une autre vidéo, tournée depuis une fenêtre, a montré un individu vêtu entièrement de noir ouvrant le feu et se dirigeant vers l'entrée d'un bâtiment.
L'assaillant, dont l'identité a été établie, mais pas révélée, a pénétré sur le campus à 11h00 locales (08h00 heure suisse), selon le service de presse de l'université.
Les fusillades dans les écoles ou les universités étaient rares en Russie, où le contrôle des armes est strict, mais elles ont eu tendance à devenir plus nombreuses ces dernières années, le président Vladimir Poutine dénonçant même un phénomène importé des Etats-Unis, effet pervers de la mondialisation.
Dernier évènement meurtrier du type, le 11 mai 2021, un jeune homme de 19 ans a ouvert le feu dans son ancienne école à Kazan, dans la république russe du Tatarstan, faisant neuf morts.
Le jour même, le président russe a ordonné un passage en revue des règles concernant le port d'armes. L'auteur de l'attaque à Kazan, qui avait été arrêté, portait un permis pour une arme semi-automatique.
Le drame récent le plus grave remonte à octobre 2018, lorsqu'un lycéen avait tué 19 personnes, avant de se donner la mort dans un lycée de Kertch, ville de la péninsule ukrainienne de Crimée que la Russie a annexée en 2014.