Au Canada, seize femmes issues de tribus indigènes ont partagé leurs expériences sur leur stérilisation, selon le rapport d’un comité sénatorial des droits de l’homme.
La plupart des femmes interrogées pour la rédaction du rapport ont été stérilisées de force entre 2005 et 2010. Le comité dit avoir connaissance d’un cas de stérilisation forcée aussi récent qu’en 2019: une femme venait de donner naissance à son sixième enfant, lorsqu’on lui a présenté un formulaire de consentement pour sa stérilisation.
Jusqu’en 1972, l'état d'Alberta avait une loi exigeant la stérilisation forcée ou sous contrainte des personnes considérées comme «déficientes mentales». En Colombie-Britannique, la même loi existait jusqu’en 1973.
Les personnes considérées comme «déficientes mentales» n’étaient pas les seules cibles – les Européennes de l’Est ainsi que les Inuits, les Premières nations et les Métis ont également été ciblées et stérilisées de manière disproportionnée.
Le comité en charge de ce rapport est profondément préoccupé par le fait que d’autres groupes vulnérables et marginalisés au Canada sont touchés par la stérilisation sous contrainte ou forcée; notamment, les femmes handicapées, les femmes racialisées, les enfants intersexes et les personnes institutionnalisées. (jch)