La MDMA, remède concluant contre le trouble de stress post-traumatique?
Les recherches quant au potentiel de la prise de MDMA pour soigner le syndrome de stress post-traumatiques existent depuis plusieurs années. Mais lundi, ces expérimentations ont soulevé un nouvel espoir vers l'approbation médicale.
L'étude, qui devrait être publiée en mai dans la revue scientifique Nature Medicine, évalue la «thérapie psychédélique», soit le suivi psychologique assisté par MDMA. Les tests ont montré que sur les 90 participants à l'essai clinique:
- Les personnes ayant reçu de la MDMA ont connu une réduction plus importante de la gravité de leurs symptômes en comparaison à ceux ayant reçu le placebo.
- Fait d'autant plus marquant, deux mois plus tard, 67% du groupe «MDMA» ne présentaient plus aucun symptôme de stress post-traumatique, contre 32% chez le groupe placebo.
- L'étude a également révélé que la MDMA ne produit aucun effet secondaire grave, sauf quelques symptômes bénins entre la nausée et la perte d'appétit.
Pour que le suivi psychologique assisté par MDMA soit approuvé médicalement, la Food and Drug Administration a besoin d'un deuxième essai de «phase 3, positif». Ce dernier est actuellement en cours avec 100 participants. Selon le New York Times, L'approbation pourrait arriver dès 2023.
De l'espoir, mais avec prudence
Les experts en santé mentale affirment que cette avancée sur la thérapie psychédélique pourrait ouvrir la voie à d'autres études sur les effets bénéfiques de la MDMA dans le traitement d'autres problèmes de santé mentale difficiles à traiter. La découverte pourrait même encourager des recherches supplémentaires sur d'autres drogues dures interdites comme le LSD.
Mais d'autres scientifiques de l'étude appellent à la prudence: «Ce n'est pas le médicament mais la thérapie améliorée par le médicament qui fonctionne», insiste Rick Doblin, auteur principal de l'étude et directeur de l'Association multidisciplinaire pour les études psychédéliques. En effet, prise isolément, sans thérapie, la MDMA ne produit pas obligatoirement un effet bénéfique.
(the new york times/mndl)
