Un membre du personnel de santé sur trois dans le monde a dû faire face à un décès évitable de patient, provoqué par la pénurie de collaborateurs. Plus de la moitié pensent régulièrement à arrêter leur activité, selon un sondage dévoilé jeudi à Genève.
Les soignants doivent accomplir davantage de tâches avec moins de ressources:
Près d'un quart des personnes interrogées par l'Internationale des services publics (ISP) ont vu leur charge de travail doubler. Quelques dizaines de soignants ont manifesté jeudi après-midi sur la Place des Nations et ont accroché des lignes de blouses vides devant le siège de l'ONU. «Manque de travailleurs de santé: véritable souffrance», affichait une banderole.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime qu'il manque 15 millions d'entre eux dans le monde. Ces personnes quittent en masse les pays en développement. L'Afrique peut s'appuyer sur moins de 1,6 membre du personnel sanitaire pour 1000 habitants, trois fois moins environ que le chiffre recommandé.
Dans les pays riches, le nombre de travailleurs migrants de la santé a augmenté de 60%. La majorité des personnes interrogées, dont près de la moitié expliquent que la pénurie pourrait les pousser à changer d'activité, appellent à davantage d'investissements publics.
L'ISP a relayé ces demandes dans une lettre ouverte aux ministres de la santé et des finances des Etats membres de l'OMS. (ats/jch)