Mesdames, grande nouvelle: des chercheurs sont parvenus à identifier la localisation précise de la représentation de notre clitoris dans le cerveau. Une étude, publiée la semaine dernière dans la revue JNeurosci, est parvenue à faire la lumière sur ce lieu mystérieux.
En gros, notre corps est une sorte de carte, composée de parties. Chaque partie est reliée à une aire différente du cerveau. Lorsqu'elle est touchée, une activité neuronale se déclenche dans notre cortex somato-sensoriel.
C'est évidemment le cas avec le clitoris. Mais jusqu’ici, l’endroit précis dédié aux organes génitaux féminins restait sujet à débat.
Cette étude récente conclut que, pour les femmes comme les hommes, la représentation des parties génitales est bien située près de la zone de la hanche. Toutefois, la localisation précise varie légèrement pour chaque femme au sein de cette aire.
Plus une fonction du cerveau est utilisée, plus la partie qui y est liée se développe. Bonne nouvelle: l'aire liée au clitoris pourrait également être «entraînée».
L'étude conclut, en effet, que l'aire cérébrale mobilisée est plus étendue chez les femmes ayant eu davantage de rapports sexuels au cours de l'année écoulée, comme le confirme l'une des autrices de l'étude:
Toutefois, un lien de causalité n’a pas pu être ici directement établi pour le moment. De nombreuses questions restent en suspens:
En tout cas, il a déjà été démontré que les personnes ayant subi des violences sexuelles traumatisantes ont une aire génitale réduite.
On s'en fiche, non? Pas du tout, bien au contraire!
Cet outil pourrait s'avérer particulièrement important pour aider les femmes victimes de mutilations génitales.
C'est une avancée importante dans la recherche sur le clitoris, s'est réjoui le docteur Pierre Foldes auprès de France Inter. Ce chirurgien urologue, qui a opéré plus de 6000 femmes victimes d'excision, travaille à la reconstitution du clitoris et à la réparation de dommages physiques et psychologiques causés par les mutilations génitales.
Selon lui, cette avancée prouve «que les sensations reviennent» et qu'on peut «remettre en circuit des terminaisons nerveuses qui étaient abimées et mutilées». Elle permet de faire évoluer la prise en charge thérapeutique.