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Séisme en Thaïlande et Birmanie: deux Suisses témoignent

Vidéo: watson

«Toute la maison bougeait»: deux Suisses racontent le séisme en Asie

Un puissant tremblement de terre a secoué l'Asie du Sud-Est. Les gratte-ciel de Bangkok ont vacillé, des bâtiments se sont effondrés, causant des scènes de panique. Des Suisses présents sur place racontent.
28.03.2025, 15:4228.03.2025, 16:25
Kilian Marti
Kilian Marti
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Lorsque les murs ont commencé à vibrer, Kevin est resté perplexe. Le Suisse, en voyage en Thaïlande avec des amis, raconte:

«J'ai d'abord pensé que j'avais des problèmes cardiaques. Mais ensuite, j'ai réalisé que je n'étais pas le seul à vaciller - toute la maison bougeait»

Il était un peu moins d'une heure et demie, heure locale, lorsque la terre s'est mise à trembler à Bangkok. D'abord légèrement, puis de plus en plus nettement, jusqu'à atteindre une forte intensité.

KEYPIX - Rescuers work at the site a high-rise building under construction that collapsed after a 7.7 magnitude earthquake in Bangkok, Thailand, Friday, March 28, 2025. (KEYSTONE/AP Photo/Wason Wanich ...
Des sauveteurs devant un immeuble effondré à Bangkok, ce 28 mars 2025. Keystone

Comme tout le monde, Kevin est descendu dans la rue pour se mettre à l'abri d'un éventuel effondrement de l'immeuble. Mais les environs sont restés relativement calmes:

«On a encore ressenti de légères répliques, mais ensuite, la vie a rapidement repris son cours. Seule une petite partie des bâtiments de la zone ont vraiment été touchés».

«Tous les immeubles ont été évacués»

Mona Meienberg était, elle, dans son bureau pendant le séisme. Elle travaille pour l'Unicef à l'antenne régionale Asie de l'Est et Pacifique - installée à Bangkok:

«Au début, nous n'avons pas réalisé qu'il s'agissait d'un tremblement de terre - nous avons juste senti une secousse étrange et vu le sol bouger».

Le bâtiment entier a alors été rapidement évacué. Pratiquement toute la ville s'est rassemblée à l'extérieur.

«Les gens se tiennent devant les immeubles, les magasins sont fermés, plus personne ne peut y entrer», explique Mona Meienberg au téléphone. En arrière-fond, les sirènes des ambulances et de la police hurlent en permanence. L'expatriée habite dans une tour au 39e étage. Impossible d'y remonter pour l'heure à cause du risque d'effondrement.

Mona Meienberg, UNICEF
Actuellement en Thaïlande: Mona Meienberg, collaboratrice de l'Unicef.Image: zVg

Elle attend maintenant, comme tout le monde, que les autorités lèvent l'alerte:

«Personne ne sait vraiment ce qui se passe. Beaucoup de gens attendent simplement dehors, certains ont installé des protections contre le soleil, d'autres distribuent de l'eau»

Ce qui inquiète le plus la collaboratrice de l'Unicef, c'est la situation dans le pays voisin qu'est la Birmanie.

Guerre civile à l'épicentre

Car l'épicentre du phénomène se situe en Birmanie. «Un pays ravagé par des années de guerre civile, les structures étatiques sont donc particulièrement ébranlées. Des situations urgences comme celle-ci sont fatales et prennent les gens au dépourvu», explique Meienberg.

Ava Bridge Myanmar
Ce qu'il reste du pont Ava, long de 110 mètres, près de Mandalay, en Birmanie.Image: capture d'écran sur X

Pour l'Unicef, la situation est particulièrement préoccupante:

«Nous avons un bureau dédié en Birmanie. Déjà avant, notre action y était extrêmement difficile - elle devient presque impossible maintenant. Face à ce genre de crises, ce sont malheureusement souvent les enfants et d'autres groupes vulnérables qui souffrent en premier lieu».

Les chaînes humanitaires s'effondrent ainsi comme un château de cartes et l'approvisionnement des écoles, des hôpitaux et des familles devient un véritable défi logistique. Selon Mona Meienberg:

«C'est le genre de crise qui disparaît de l'actualité car elle a lieu dans un pays en guerre. Mais c'est justement là que les besoins sont les plus criants».

*(Nom d'emprunt)
Adaptation en français par Valentine Zenker

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Des images de lapins, à travers les siècles
Fragment d'une peinture funéraire polychrome représentant des hommes portant du grain, une gazelle ou une antilope, deux lapins ou lièvres, tandis que le dernier porte un joug avec du grain et un certain nombre d'objets peu clairs.Thèbes, Égypte 18e dynastie, vers 1350 av.
source: universal images group editorial / florilegius
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