«Toute la maison bougeait»: deux Suisses racontent le séisme en Asie
Lorsque les murs ont commencé à vibrer, Kevin est resté perplexe. Le Suisse, en voyage en Thaïlande avec des amis, raconte:
Il était un peu moins d'une heure et demie, heure locale, lorsque la terre s'est mise à trembler à Bangkok. D'abord légèrement, puis de plus en plus nettement, jusqu'à atteindre une forte intensité.
Comme tout le monde, Kevin est descendu dans la rue pour se mettre à l'abri d'un éventuel effondrement de l'immeuble. Mais les environs sont restés relativement calmes:
«Tous les immeubles ont été évacués»
Mona Meienberg était, elle, dans son bureau pendant le séisme. Elle travaille pour l'Unicef à l'antenne régionale Asie de l'Est et Pacifique - installée à Bangkok:
Le bâtiment entier a alors été rapidement évacué. Pratiquement toute la ville s'est rassemblée à l'extérieur.
«Les gens se tiennent devant les immeubles, les magasins sont fermés, plus personne ne peut y entrer», explique Mona Meienberg au téléphone. En arrière-fond, les sirènes des ambulances et de la police hurlent en permanence. L'expatriée habite dans une tour au 39e étage. Impossible d'y remonter pour l'heure à cause du risque d'effondrement.
Elle attend maintenant, comme tout le monde, que les autorités lèvent l'alerte:
Ce qui inquiète le plus la collaboratrice de l'Unicef, c'est la situation dans le pays voisin qu'est la Birmanie.
Guerre civile à l'épicentre
Car l'épicentre du phénomène se situe en Birmanie. «Un pays ravagé par des années de guerre civile, les structures étatiques sont donc particulièrement ébranlées. Des situations urgences comme celle-ci sont fatales et prennent les gens au dépourvu», explique Meienberg.
Pour l'Unicef, la situation est particulièrement préoccupante:
Les chaînes humanitaires s'effondrent ainsi comme un château de cartes et l'approvisionnement des écoles, des hôpitaux et des familles devient un véritable défi logistique. Selon Mona Meienberg:
*(Nom d'emprunt)
Adaptation en français par Valentine Zenker
