Le chef de la mission de l'ONU au Soudan a dénoncé mardi le «peu de considération» pour les civils des belligérants qui attaquent des zones habitées, «au mépris du droit de la guerre». Il s'exprimait devant le Conseil de sécurité:
Selon Volker Perthes, qui s'exprimait depuis Port-Soudan, dans l'est du pays, où l'ONU a relocalisé une partie de son personnel, il n'y a pour l'instant aucun signe clair que l'un ou l'autre (des deux généraux) est prêt à vraiment négocier, suggérant que les deux pensent qu'une victoire militaire est possible:
De manière générale, les combats «ont créé une catastrophe humanitaire dont les civils paient le prix», a commenté le responsable onusien. La représentation suisse au Conseil de sécurité a également souligné le «lourd prix que paient les civils dans l'actuelle spirale de violences».
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, décrivant «dix jours de violence et de chaos déchirants», a lui répété sa crainte d'une propagation du conflit à toute la région:
«La lutte de pouvoir au Soudan ne menace pas seulement l'avenir du pays. Elle allume une étincelle qui pourrait exploser au-delà des frontières, causant d'immenses souffrances pour des années, et faisant reculer le développement de décennies», a insisté Antonio Guterres. (ats/jch)