L'ancien président du Sri Lanka, Gotabaya Rajapaksa, a affirmé avoir fait «le maximum» pour prévenir la catastrophe économique qui frappe son pays. Il estime néanmoins que la pandémie a réduit ses efforts à néant, selon sa lettre de démission lue devant le Parlement. Son successeur sera élu mercredi.
Les députés sri-lankais doivent se retrouver la semaine prochaine pour élire le successeur de Gotabaya Rajapaksa, lequel s'est enfui à Singapour après l'invasion de sa résidence par des manifestants le 9 juillet dernier. Dhammika Dasanayake, secrétaire général du Parlement, a confirmé que l'élection aura lieu mercredi.
Le premier ministre et président par intérim Ranil Wickremesinghe, 73 ans, est donné favori. Même s'il est lui aussi la cible de la colère des manifestants, il bénéficie du soutien du SLPP (réd: le Front du peuple du Sri Lanka), le parti de Gotabaya Rajapaksa, qui dispose du plus grand nombre de sièges au Parlement.
Parmi les autres personnes ayant annoncé leur candidature:
Le secrétaire général du Parlement, Dhammika Dasanayake, a lu samedi devant les députés la brève lettre de démission envoyée par Gotabaya Rajapaksa depuis Singapour, où il a fui. Il y écrit:
Le Covid-19 a fait plus de 16 500 morts dans cette île de 22 millions d'habitants. Gotabaya Rajapaksa avait refusé d'instaurer un confinement lors de la première vague, et avait lancé aux médecins: «Ne paniquez pas».
L'un de ses ministres avait assuré que le Sri Lanka n'avait pas besoin de vaccins étrangers et que les remèdes locaux des chamans étaient plus que suffisants.
Gotabaya Rajapaksa a également affirmé dans sa lettre que les réserves en devises du Sri Lanka étaient déjà basses lorsqu'il avait pris ses fonctions en novembre 2019 et que la pandémie qui a suivi avait dévasté l'économie.
Les chiffres officiels montrent cependant que le Sri Lanka disposait d'une confortable réserve de 7,5 milliards de dollars lorsque Rajapaksa est arrivé au pouvoir en 2019. Ces réserves n'étaient plus que d'un million de dollars au jour de son départ et le pays est en cessation de paiements depuis la mi-avril. L'ex-président a plaidé que:
La lecture de la lettre et l'annonce officielle de la démission du président par le président du Parlement n'ont été suivies d'aucun débat et la séance spéciale a été levée après treize minutes. (sas/ats)