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Le président du Sri Lanka prend la fuite, sa résidence envahie

epa10061016 Security forces fire tear gas to disperse an anti government protest rally, calling for the resignation of the president over the alleged failure to address the economic crisis, near the P ...
Des milliers de manifestants en colère ont pris d'assaut la résidence officielle du président.Bild: keystone

Le président du Sri Lanka en fuite, sa résidence envahie

Des milliers de manifestants ont pris d'assaut le palais présidentiel au Sri Lanka samedi. Le président a dû prendre la fuite, tandis que le premier ministre est prêt à démissionner.
09.07.2022, 11:3210.07.2022, 09:07
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Le président du Sri Lanka, Gotabaya Rajapaksa, a fui, samedi, sa résidence officielle de Colombo quelques minutes avant qu'elle ne soit prise d'assaut par des milliers de manifestants en colère, a indiqué à l'Agence France-presse (AFP) une source de la Défense.

Les chaînes de télévision locales ont montré des images de centaines de personnes escaladant les grilles du palais présidentiel, un bâtiment datant de l'époque coloniale situé en bord de mer et symbole du pouvoir au Sri Lanka.

Premier ministre prêt à démissionner

Le premier ministre du Sri Lanka, Ranil Wickremesinghe, a affirmé samedi qu'il était prêt à démissionner pour laisser la place à un gouvernement d'union nationale. «Pour assurer la sécurité de tous les Sri-Lankais, il est favorable à cette recommandation des responsables des partis de l'opposition», ont affirmé ses services.

Wickremesinghe a convoqué une réunion d'urgence du gouvernement pour discuter d'une «résolution rapide» de la crise politique en cours.

Des dizaines de milliers de manifestants exigent la démission de leur président, jugé responsable de la crise sans précédent qui frappe le pays, laquelle a provoqué une inflation galopante ainsi que de graves pénuries de carburant, d'électricité et d'aliments.

Protégé par une unité militaire

«Le président a été escorté en lieu sûr», a indiqué une source de la Défense. «Il est toujours le président, il est protégé par une unité militaire.»
Certains responsables gouvernementaux, en revanche, ignorent tout des intentions de Rajapaksa après sa fuite. Ils attendent des instructions.

«Nous ne savons toujours pas où il se trouve, mais nous savons qu'il est avec la marine du Sri Lanka et qu'il est en sécurité»
Un haut fonctionnaire

La crise en chiffres

  • Le Sri Lanka a fait défaut en avril sur sa dette extérieure de 51 milliards de dollars. Des négociations de sauvetage avec le Fonds monétaire international (FMI) ont été entamées.
  • Selon l'Organisation des Nations unies (ONU), environ 80% de la population saute des repas pour faire face aux pénuries et à la flambée des prix.
  • Selon une source, les soldats gardant la résidence officielle ont tiré en l'air pour dissuader les manifestants d'approcher. Le principal hôpital de Colombo a fait état de quatorze personnes touchées par des grenades lacrymogènes.
  • Selon les autorités, quelque 20 000 soldats et policiers avaient été dépêchés pour protéger le président.
  • En mai, neuf personnes avaient été tuées, et plusieurs centaines blessées, lors de troubles dans le pays.

Tentative de couvre-feu

Vendredi, les forces de l'ordre avaient imposé un couvre-feu pour tenter de décourager les protestataires de descendre dans la rue. Mais cette mesure a été levée après des menaces de poursuites contre le chef de la police, formulées par des partis d'opposition, des militants des droits humains et le barreau du pays.

(jod/ats)

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