International
taïwan

Pékin «n'a pas le droit de punir» les Taïwanais

epa11421483 Taiwan President William Lai attends his inaugural press conference inside the presidential office building in Taipei, Taiwan, 19 June 2024. During his press conference, Lai discusses a ra ...
Keystone

Pékin «n'a pas le droit de punir» les Taïwanais

Le président Lai a rappelé que la Chine n'a pas le droit d'agir comme elle l'entend, après l'inclusion de la peine de mort visant les sécessionnistes taïwanais.
24.06.2024, 07:3824.06.2024, 07:38
Plus de «International»

Le président taïwanais Lai Ching-te a déclaré lundi que la Chine n'avait «pas le droit de punir» les Taïwanais, après l'inclusion vendredi par Pékin de la peine de mort dans de nouvelles sanctions pénales visant les sécessionnistes taïwanais présumés.

La Chine estime que cette île, gouvernée de façon autonome, fait partie de son territoire et se dit prête à la reconquérir par la force si nécessaire.

Pékin a rendu publique vendredi de nouvelles directives judiciaires prévoyant la peine de mort pour des cas «particulièrement graves» visant des partisans «irréductibles» de l'indépendance de Taïwan, ont rapporté des médias d'Etat.

Interrogé sur ces nouvelles sanctions judiciaires, le président Lai a répondu lundi:

«Je tiens à souligner que la démocratie n'est pas à l'origine de la criminalité. L'autocratie est à l'origine de la criminalité».
Le président Lai

«La Chine n'a pas le droit de punir le peuple de Taïwan pour ce qu'il défend. La Chine n'a pas le droit d'engager des poursuites en dehors de ses frontières contre des Taïwanais», a-t-il insisté.

Des liens qui vont se détériorer

Les liens entre les deux parties vont se détériorer si la Chine «n'accepte pas l'existence de la République de Chine et n'entame pas des échanges (...) avec le gouvernement démocratiquement élu et légitime de Taïwan», a ajouté Lai, se référant à Taïwan par son nom officiel sur l'île.

«Il s'agit de la bonne voie pour améliorer le bien-être des peuples des deux côtés» du détroit de Taïwan, une voie maritime de 180 km de large qui sépare l'île autonome de la Chine continentale, a poursuivi le président taïwanais.

Le mois dernier, quelques jours après l'investiture du président Lai, la Chine avait procédé à des manoeuvres militaires autour de l'île, en réaction à un discours du nouveau président, perçu par Pékin comme un «aveu de l'indépendance de Taïwan». Pendant 48 heures, la Chine avait mobilisé des navires de guerre, des avions, des soldats et des lance-missiles pour encercler l'île.

Après les manoeuvres militaires de fin mai, Pékin a promis que les pressions militaires sur l'île se poursuivraient «tant que les provocations liées à l'indépendance de Taïwan continueront».

L'armée taïwanaise a déclaré lundi avoir détecté 23 avions militaires et sept navires chinois autour de l'île au cours des heures précédant 06H00 du matin (24H00 Heure suisse).

Le président Lai, considéré comme un «dangereux séparatiste» par la Chine, a estimé qu'il n'était pas nécessaire que Taïwan déclare officiellement son indépendance, car elle était «déjà indépendante». (sda/ats/afp)

Le séisme qui a frappé Taïwan en images
1 / 16
Le séisme qui a frappé Taïwan en images
Un puissant séisme a frappé Taïwan mercredi 3 avril 2024.
source: sda / daniel ceng
partager sur Facebookpartager sur X
Ceci pourrait également vous intéresser:
0 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
Donald et Melania Trump vivent un enfer en Slovénie
Cinq ans après qu’une première version de la statue de la première dame a été incendiée, sa remplaçante, en bronze, a été... volée. Dans le pays natal de Melania, les sculptures du couple Trump sont régulièrement malmenées.

C’est l’AFP qui a publié l’information jeudi après-midi: «La statue de Melania Trump disparaît mystérieusement en Slovénie». Une sculpture en bronze, grandeur nature, déposée sur un socle en bois, au beau milieu de rien, mais non loin de Sevnica, là où l’actuelle première dame a grandi.

L’article