Le ministère taïwanais de la défense a fait état jeudi de 35 avions chinois détectés autour de l'île en 24 heures. Sept navires ont également été repérés dans la même période, jusqu'à 06h00 jeudi.
La Chine revendique Taïwan comme faisant partie de son territoire et a déclaré qu'elle ne renoncerait jamais à l'usage de la force pour prendre contrôle de l'île démocratique.
Elle a intensifié la pression sur Taïpei ces dernières années et a organisé des exercices militaires autour de l'île en mai, après l'investiture du nouveau président taïwanais Lai Ching-te, que Pékin considère comme un «dangereux séparatiste».
Pendant les manoeuvres militaires autour de Taïwan, Pékin a mobilisé des navires et des avions militaires chargés de munitions réelles, en affirmant qu'il s'agissait d'une «punition sévère» contre les «séparatistes». Selon le ministère taïwanais de la défense, l'armée chinoise avait envoyé jusqu'à 62 avions militaires en un jour autour de Taïwan.
Après ces manoeuvres, Pékin a promis que les pressions militaires sur l'île se poursuivraient «tant que les provocations liées à l'indépendance de Taïwan continueront».
Le président Lai Ching-te a affirmé ce lundi que la Chine n'avait «pas le droit de punir» les Taïwanais, après l'inclusion la semaine précédente par Pékin de la peine de mort dans de nouvelles sanctions pénales visant les sécessionnistes taïwanais présumés.
Les liens entre les deux parties vont se détériorer si la Chine «n'accepte pas l'existence de la République de Chine et n'entame pas des échanges [...] avec le gouvernement démocratiquement élu et légitime de Taïwan», a ajouté Lai Ching-te, se référant à Taïwan par le nom que l'île se donne officiellement. (ag/ats)