La plateforme de vidéo en ligne Zoom a annoncé mardi un plan social qui prévoit le licenciement de 15% de ses effectifs, soit environ 1300 personnes.
Emblème du télétravail durant les premiers mois de la pandémie de coronavirus, Zoom avait vu sa croissance exploser au printemps 2020, tirée par les réunions virtuelles, de travail ou de famille. Son chiffre d'affaires avait ainsi quadruplé cette année-là, alors que la start-up de San Jose (Californie) devenait une marque mondiale.
En deux ans, Zoom a triplé ses effectifs «pour faire face à la demande», a rappelé Eric Yuan, directeur général du groupe, dans un message posté sur son site. Mais ce faisant, selon lui, l'entreprise n'a pas suffisamment «pris le temps» d'analyser ses besoins et «de s'assurer que sa croissance était tenable».
Le retour, à temps plein ou partiel, des employés au bureau ainsi que la fin des confinements avaient déjà nettement freiné la progression de Zoom.
Par ailleurs, les cadres dirigeants de Zoom vont voir leur salaire amputer de 20% pour l'année comptable en cours et être privés de bonus.
La plateforme rejoint la longue liste des fleurons du secteur technologique qui ont eu recours, ces derniers mois, à des licenciements pour prendre en compte la dégradation de la conjoncture, liée au cycle de resserrement monétaire des banques centrales. (ats/jch)