«Nous espérons convaincre nos collègues turcs de se retenir de recourir à un usage excessif de la force sur le territoire syrien» pour «éviter l'escalade des tensions», a déclaré à la presse Alexandre Lavrentiev, envoyé spécial du président russe Vladimir Poutine sur la Syrie.
L'aviation turque a lancé dimanche l'opération «Griffe Épée», une série de raids qui ont visé des positions du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et des Unités de protection du peuple (YPG) dans le nord de l'Irak et de la Syrie.
Selon un bilan de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), ces raids ont fait 37 morts.
«La Russie a pendant des mois (...) fait tout son possible pour empêcher toute opération terrestre à grande échelle», a déclaré Lavrentiev à Astana, la capitale du Kazakhstan, où doit se tenir une réunion tripartite entre la Russie, la Turquie et l'Iran sur la Syrie.
Ces trois pays sont des acteurs majeurs de la guerre en Syrie, qui a fait près d'un demi-million de morts depuis 2011.
Lavrentiev a appelé à la «poursuite du travail avec toutes les parties prenantes pour trouver une solution pacifique, y compris sur la question kurde».
Le président turc Recep Tayyip Erdogan menace depuis mai de lancer une nouvelle opération militaire dans le nord de la Syrie. L'attentat du 13 novembre à Istanbul, aussitôt attribué par Ankara au PKK et au YPG, a précipité les événements.
Erdogan a promis lundi de «faire payer ceux qui nous dérangent sur notre territoire». Il a fait état de «consultations» en cours pour décider de «la puissance qui doit être engagée par nos forces terrestres». (mbr/ats)