«Il est temps de nous réunir. Il est temps de discuter. Il est temps de restaurer l'intégrité territoriale et la justice pour l'Ukraine», a plaidé le chef d'Etat ukrainien. «Autrement, a-t-il prévenu, les pertes pour la Russie seront telles qu'il faudra plusieurs générations pour qu'elle s'en remette».
Plusieurs rounds de tractations entre Kiev et Moscou se sont déroulés en présentiel et par visioconférence depuis l'invasion russe de l'Ukraine lancée le 24 février. Le dernier en date, le quatrième, s'est ouvert lundi au niveau de délégations négociant à distance. Les bombardements russes des villes ukrainiennes perdurent pendant ces négociations, prenant pour cible de nombreuses infrastructures civiles.
Le président ukrainien a pris comme exemple la ville assiégée de Marioupol où un théâtre - dans lequel plus d'un millier de personnes avaient trouvé refuge - a été bombardé mercredi par les forces russes, Zelensky a affirmé que plus de 130 survivants avaient pu être extirpés des décombres.
«Certains souffrent malheureusement de blessures graves. Mais, à ce stade, nous ne disposons pas d'informations sur le nombre de décès» éventuels, a-t-il indiqué, précisant que «les opérations de secours se poursuivent».
Selon lui, grâce aux couloirs humanitaires mis en place dans le pays, plus de 180'000 Ukrainiens ont pu s'éloigner des combats dont plus de 9000 personnes de Marioupol. «Mais les occupants continuent de bloquer l'aide humanitaire, tout particulièrement autour des zones sensibles. C'est une tactique très connue. C'est un crime de guerre», a lancé Zelensky. La Russie «répondra de cela. A 100%», a-t-il insisté. (ats/myrt)