La guerre n'a rien d'héroïque et elle est totalement «désorganisée». Voilà ce que Jérémie, un Français qui s'est engagé auprès des soldats ukrainiens et qui est revenu en France rapidement, retient de son passage sur le front. L'interview de neuf minutes diffusée sur BFM TV vaut le détour.
Jérémie a 38 ans, il a été marqué par la situation en Ukraine et a répondu à l'appel du président Zelensky en se rendant comme volontaire dans l'armée ukrainienne. Il pensait aider et il est revenu est peu déboussolé par son aventure sa mésaventure et il y a de quoi.
Mais qu'est-ce qu'il croyait trouver là-bas? Jérémie poursuit son récit. Il révèle avoir cinq ans d'expérience dans l'armée de l'air française et sur le front, il a rencontré de nombreux volontaires internationaux qui avaient, pour leur part, peu voire pas d'expérience militaire.
Des volontaires pétris de bonne volonté, on vous avait prévenu.
Arrivé à la base militaire de Yavoriv, non loin de la frontière polonaise, notre soldat de l'armée internationale ukrainienne reçoit son paquetage et entre dans le bain: «On a pu prendre une douche parce que ça faisait quelques jours qu'on était sur la route».
La première nuit de notre volontaire n'est pas des plus idéales, il se fait réveiller par une bombe, oui, une bombe.
Bon ben là, Jérémie n'a pas le choix, il doit se cacher pour survivre à l'attaque. Terré dans la forêt par -10 degrés et complètement désorienté. On pense à quoi dans ce type de moment? Pas le temps de se poser la question, Bruce Toussaint, journaliste de BFM TV coupe court à toutes les spéculations.
A cette question, Jérémie répond que la priorité, c'était de survivre dans ce milieu hostile et le tout, sans vêtements.
Jérémie a beau être plein de bonne volonté, il a dû se résoudre à quitter le camp (enfin ce qu'il en restait) avec un compagnon d'infortune.
Le Français, qui a quitté le champ de bataille avec l'accord de l'armée ukrainienne, a bénéficié d'un soutien psychologique une fois arrivé en Pologne. Mais le soldat avoue quand même une certaine gêne envers ses compagnons d'armes:
Selon lui, l'une des meilleures façons d'aider les Ukrainiens est de les soutenir aussi depuis la France, entendez, depuis la maison.
Alors on retient quoi de ces neuf minutes de prime time sur les aventures de Jérémie en Ukraine? Eh bien qu'il n'y a rien de romantique à la guerre et aux lits superposés postsoviétiques.